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François Pervis : "Finir sur une médaille aux Jeux paralympiques de Tokyo serait magique"

Il n’aurait manqué ces Jeux olympiques pour rien au monde. Non retenu dans l’équipe de France des valides, François Pervis s’alignera en tandem avec Raphaël Beaugillet, coureur malvoyant, sur l’épreuve du kilomètre à Tokyo l’été prochain. Pour sa première expérience en tant que pilote, le septuple champion du monde sur piste, vise avec son nouveau coéquipier une médaille au Pays du soleil levant pour boucler la boucle de sa carrière.
Article rédigé par Apolline Merle
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Le Français, François Pervis, en 2016 à Saint-Quentin-en-Yvelines. (AFP)

Pourquoi avez-vous décidé de vous lancer dans l’aventure du handisport en devenant le pilote de Raphaël Beaugillet ?
François Pervis : "Si j’ai décidé d’accepter de me lancer dans ce projet, que la Fédération française de handisport m'a proposé, c’est parce que j’ai senti le potentiel qu’il y avait pour décrocher une médaille paralympique à Tokyo avec Raphaël. Et même si à 36 ans, pour un sprinteur, je suis un peu vieux, j’en ai encore sous la pédale. J’arrive à en vivre, alors pourquoi arrêter ? Et puis, je n’ai pas été sélectionné en équipe de France pour les prochains Jeux olympiques de Tokyo. Et je ne pouvais pas m’arrêter comme cela, sur une non-sélection sur des critères-non sportifs."

Vous avez annoncé que vous comptiez arrêter votre carrière après Tokyo. Ces Jeux au Japon boucle la boucle de votre carrière finalement…. 
FP : "En effet, le Japon est un pays qui compte beaucoup pour moi. Pendant six ans consécutifs, j’y ai vécu plusieurs mois chaque année. Cette expérience m’a marqué à jamais, m’a transformé. J’ai beaucoup appris là-bas. Avant, je ne faisais que 2e ou 3e au championnat du monde. Mais quand je suis arrivé au Japon, j’ai pris confiance, je me suis révélé et j’ai commencé à glaner des titres.

François Pervis savoure sa victoire après avoir remporté le contre-la-montre masculin du 1 km aux championnats du monde de cyclisme sur piste à Hong-Kong, le 16 avril 2017.  (KIN CHEUNG/AP/SIPA / AP)

C’est pour cela que d’être présent à Tokyo est très important pour moi, et finir sur une médaille serait magique. Et on peut dire en effet qu’aller à Tokyo aux paralympiques bouclera la boucle car nous nous alignerons sur l’épreuve du kilomètre, et elle n’existe plus aux Jeux olympiques mais encore aux Jeux paralympiques. C’est sur le kilomètre que j’ai commencé ma carrière et c'est sur celle-ci que je la finirai. Ces Jeux sont pleins de symboles."

Vous êtes un grand nom du cyclisme Français, pensez-vous que votre engagement dans le handisport puisse l'aider à obtenir plus de reconnaissance et à intéresser davantage d’athlètes valides à s’engager ?
FP : "Oui c’est aussi le but. La Fédération française de handisport (FFH) se sert de mon image pour faire bouger les lignes et montrer qu’il se passe des choses aussi dans le cyclisme handisport. L’objectif est de les aider à mettre encore plus en lumière les athlètes handisport, qui ramènent eux aussi des médailles. Même en tant que valide, on galère parfois, alors imaginez pour les athlètes handisports, alors qu’ils ont encore plus de mérite."

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