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Fédrigo, un coureur comme on les aime

Dans cette treizième étape de 196 kilomètres, entre Rodez et Revel, Pierrick Fédrigo a été l’un des principaux animateurs. Il s’est échappé avec l'Espagnol Juan Antonio Flecha et Sylvain Chavanel pendant près de 180 kilomètres. Le trio, tous déjà vainqueurs d'étape sur le Tour, a compté une avance maximale de 6 minutes avant d’être rejoint par le peloton. A cette occasion, gros plan sur un coureur décalé.
Article rédigé par Gilles Gaillard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
Pierrick Fédrigo

"On savait toute la journée qu’il serait difficile de maintenir l’écart vis-à-vis des équipes de sprinters. Mais il est toujours mieux de courir devant que de subir la course derrière. On n'a pas eu beaucoup de chance avec le vent défavorable mais ça met le moral pour la suite du Tour", explique Pierrick Fédrigo à l’arrivée à Revel, après son épopée lors de cette 13e étape. Un bilan qui résume tout à fait le tempérament d’attaquant d'un des leaders de la B.Box.

Le coureur originaire de Marmande a déjà remporté deux victoires sur la Grande Boucle, c’était à Gap en 2006 et Tarbes en 2009. Mais en mars dernier Pierrick Fédrigo a franchi un nouveau cap en triomphant lors du Critérium international notamment en matant Contador sur son terrain. "J'ai gagné des étapes du Tour de France mais le Tour est un autre monde. J'ai été champion de France, je me suis imposé déjà dans quelques courses par étapes comme le Tour du Limousin ou les Quatre Jours de Dunkerque mais cette fois, c'est encore différent", avait-il déclaré après son succès en Corse.

A 31 ans, Fédrigo se construit donc un palmarès en s'appuyant sur son inspiration et son instinct. "Je sais bien comment font les champions pour gagner de très grandes courses, ils sont capables de ne pas courir pour s'entraîner pendant un mois mais moi, je suis différent", explique l’ancien champion de France 2005. "J'ai besoin de la compétition, pas forcément des plus grandes", conclut-il.

Vainqueur de vingt courses chez les pros depuis son début de carrière en 2000, il avoue néanmoins découvrir chez lui une envie d'altitude, d'atteindre des sommets qui lui semblaient interdits il y a peu. Une envie de sommet qu’il n’a pu réaliser à Revel mais son tempérament de puncheur devrait une nouvelle fois le pousser à courir encore devant dans les prochains jours.

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