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Evans, austral gagnant

Tout vient à point à qui sait attendre. A plus de 34 ans, Cadel Evans a remporté le Tour de France 2011 en se montrant le coureur le plus complet, et le plus malin, du peloton. Premier Australien à inscrire son nom au palmarès de la Grande Boucle, Evans est entré directement dans la légende sportive de l'Ile-Continent.
Article rédigé par Julien Lamotte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 1min
 

Anecdote révélatrice : la victoire de Cadel Evans sur le Tour de France a suscité un tel enthousiasme en Australie que certains, dont le Premier Ministre, ont envisagé de décréter journée nationale de congé le lundi suivant le sacre du natif de Katherine ! Finalement, ce ne sera pas le cas mais cette éventualité souligne bien l'euphorie qui s'est emparée d'un pays. "Notre Héros". "Le roi de la route" : l'impact de la première victoire d'un kangourou sur les routes de France pouvait également se mesurer aux unes de la presse nationale. 

L'éloge de la patience

"J'ai fait un tour cohérent" Cadel Evans

"Voir Evans accomplir un Tour quasi-parfait a été un immense plaisir. Il n'a presque rien raté durant les trois semaines", résumait le Sydney Morning Herald. Là où ses rivaux ont tous connu des jours sans (Contador) ou ont commis des erreurs tactiques grossières (les frères Schleck), le leader de la BMC a toujours su répondre présent. Enfin épargné par la poisse qui lui collait aux roues sur le Tour de France, Cadel Evans l'a joué placé, sachant prendre des risques quand il le fallait (dans l'ascension du Galibier, il part seul en contre-attaque derrière Andy Schleck) avant de porter l'estocade au Luxembourgeois lors du dernier contre-la-montre, la veille de l'arrivée sur les Champs -Elysées.

"J'ai fait un tour cohérent", analysait le héros de tout un peuple après son triomphe. Etrange paradoxe, dans un Tour 2011 rendu complètement fou par les chutes en série, la résistance héroïque de Thomas Voeckler, les coups de panache de Contador et la classe de Schleck, de voir finalement le coureur le plus rationnel s'imposer. A 34 ans et cinq moins, Evans a tout simplement su attendre son heure.

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