Route d'Occitanie : Vainqueur de l'étape-reine, Egan Bernal (Ineos) frappe fort
Après de longs mois d’arrêt, cette troisième étape de la Route d’Occitanie avait été cochée par de nombreux coureurs et staffs. En cause, les trois cols pyrénéens qu’elle traversait, et pas des moindres puisqu’il s’agissait du Port de Balès, du Col de Peyresourde et de l’inédit Col de Beyrède (10,9 km à 7,2% de moyenne). Des pentes qui devaient donner de premiers éléments de réponse sur la forme des cadors engagés sur cette course, à un peu moins d'un mois du départ du Tour de France. Parmi eux, c’est Egan Bernal qui a fait la plus forte impression.
Pinot placé, Froome distancé
Vainqueur sortant du Tour, le grimpeur colombien de l’équipe Ineos a tout simplement bouclé l’étape en solitaire, après que l’échappée ait été reprise à 10 km de l’arrivée. Un groupe de tête dont a longtemps fait partie le Français Lilian Calmejane. Dans les forts pourcentages du Col de Beyrède (jusqu'à 13%), quatre coureurs ont pris leurs distances avant de voir Bernal attaquer pour passer la ligne seul avec dix secondes d’avance sur son coéquipier franco-russe (local de l’étape), Pavel Sivakov. Aleksandr Vlasov (Astana) complète le podium, à dix-sept secondes de Bernal, nouveau leader du classement général.
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En quatrième position, on retrouve un Thibaut Pinot certes lâché par Bernal, mais aux jambes encourageantes avec 31 secondes de retard sur le Colombien, qui sera un de ses principaux rivaux sur le Tour. Mais à plus de trois semaines de la Grande Boucle, la performance du Franc-Comtois est bien plus encourageante qu'elle n'est décevante. Et pour cause, il a laissé loin dans sa roue d’autres pointures comme Bauke Mollema (Trek-Segafredo, +1’05"), Richie Porte (Trek-Segafredo, + 1’11") ou encore Romain Bardet (AG2R - La Mondiale, +1’18") qui a fini fort après une chute la veille.
"Je suis content d'avoir ces ambiances de course, a réagi le leader de la Groupama-FDJ. Content aussi de mon ascension. Il ne manque pas grand chose pour basculer avec les Ineos, de l'intensité, du rythme de la course. Dommage, mais je suis rassuré par ma forme, d'autant qu'un col court et raide comme ça, ce n'est pas le genre de montée que j'affectionne."
Les Français ont dans l'ensemble signé une journée positive avec la 6e place de Warren Barguil (Arkea-Samsic) à 1'09", et sept Tricolores dans le 15 premiers de l'étape.
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En d’autres mots, Pinot a fini plus proche de Bernal que du cinquième (Mollema). Autre grand enseignement de la journée : la débâcle de Christopher Froome. Le Britannique d’Ineos, quadruple vainqueur du Tour et pas encore sûr d’être aligné au départ de l'édition 2020, a terminé à la 34e place de l’étape, à plus de cinq minutes de son coéquipier Bernal. Pas de bonne augure pour Froome, mais le départ de la Grande Boucle est encore loin, les pics de forme aussi.
Au général, les premiers écarts se sont creusés avant la dernière étape mardi entre Lectoure et Rocamadour (195km). Ils ne sont plus que neuf coureurs à moins de deux minutes du leader Bernal avec Sivakov à 14 secondes, Vlasov à 23 secondes et Pinot à 41 secondes. Le final escarpé mardi (1,4km à 8,5%) devrait être le juge de paix de cette course.
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