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Dix-huitième étape : l’Alpe d’Huez, plutôt deux fois qu’une!

C’est sans aucun doute l’étape la plus attendue de ce centième Tour de France. Ce jeudi, le peloton escaladera à deux reprises (!) l’Alpe d’Huez et ses mythiques 21 lacets. A trois jours de l’arrivée sur les Champs-Élysées, ce parcours exigeant et sélectif sacrera un immense grimpeur. Afin de garder ses distances au général, le maillot jaune Chris Froome devra une nouvelle fois se sublimer sur les "pentes hors-catégorie" des cols alpestres.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
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Le parcours : Épique

Dès la sortie de Gap, le peloton attaquera le col de Manse (2e catégorie), là où Alberto Contador a attaqué Chris Froome mardi. Hormis un col de 3e catégorie (la rampe du Motty) au km 45, les choses très sérieuses ne débuteront qu’à la mi-parcours, avec un enchaînement inédit. Le Col d’Ornon (2e catégorie) précédera une première ascension de l’Alpe d’Huez (HC), avant le col de Sarenne (2e catégorie). Après cette montée de trois kilomètres, très exposée au vent et empruntée pour la toute première fois par le Tour, le peloton se lancera dans une descente extrêmement technique, redoutée par de nombreux coureurs : Tony Martin l’a même qualifiée de « criminelle ». 1200 mètres plus bas, les hommes de tête se lanceront -pour la seconde fois en 50 kilomètres- dans les pentes de l’Alpe d’Huez pour la (très) grande explication finale jusqu’au sommet.

L’enjeu : Le podium

Sur un tel tracé, les dégâts s’annoncent immenses. Dans le bas du classement général, où l’objectif sera d’abord de ne pas arriver hors-délai, mais également dans le haut de tableau, où aucun favori n’est à l’abri d’une défaillance. Que cela soit dans la double ascension de l’Alpe d’Huez, dans le col de Sarenne inédit ou dans la dangereuse descente de plus de vingt kilomètres avant la montée finale, la 18e étape de la Grande Boucle, courte mais nerveuse, est truffée de pièges. C’est au terme de ce type de parcours qu’on confirme un podium, voire un maillot jaune. C’est aussi dans ce genre de grande étape qu’on peut les perdre pour de bon.

Le coureur à suivre : Joaquim Rodriguez

Après avoir consolidé sa tunique de leader mercredi, sur le second contre-la-montre individuel de la Grande Boucle 2013, Chris Froome peut aborder les Alpes avec sérénité. Mais dans une étape aussi difficile que celle-ci, tout peut arriver, et le Britannique n’aura pas le droit au moindre faux pas, sous peine de gâcher tous les efforts consentis jusqu’ici pour écraser la concurrence. Cette dernière, justement, n’hésitera pas à prendre tous les risques pour distancer l’intouchable « Froomey ». Alberto Contador, évidemment, mais aussi Nairo Quintana, très en vue sur le Mont Ventoux, ont une revanche à prendre. Sur un tracé qui lui correspond parfaitement, Joaquim « Purito » Rodriguez, 6e à 7’21 du maillot jaune, pourrait lui aussi sortir de sa boîte au meilleur des moment. L'Espagnol ne cesse de monter en puissance depuis le début du Tour, et s'est dernièrement montré à l'offensive. Le grimpeur qu'il est salive déjà à l'idée d'ajouter l'Alpe d'Huez à son tableau de chasse. 

Le chiffre : 28

Pour la 28e fois dans l’histoire du Tour, une étape s’achèvera au sommet de l’Alpe d’Huez, l’une des difficultés les plus marquantes de la Grande Boucle. Inaugurés par Fausto Coppi en 1952, les 21 virages ont depuis sacré les plus grands coureurs de l’histoire de la course. Terrain de jeu préféré de Bernard Hinault (1986), Marco Pantani (1995, 1997) ou Lance Armstrong (victoires annulées en 2001 et 2004), l’Alpe d’Huez a été dompté pour la dernière fois par Pierre Rolland, en 2011.

Flashback : 1952

Le 10 juillet 1952, il y a 61 ans, Fausto Coppi devenait le premier vainqueur d’étape au sommet de l’Alpe d’Huez, enfilant par la même occasion le maillot jaune de leader du général. Cette année-là, l’Italien dominait le Tour de France comme personne ne l’avait déjà fait, et ne le fera sans doute plus jamais. A l’arrivée à Paris, son dauphin, le Belge Stan Ockers, accusait en effet un retard de 28 minutes et 17 secondes sur le « campionissimo ».

Vidéo : La reconnaissance de l'étape avec Pierre Rolland

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Vidéo : Le Tour passe par Clavans

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