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Deuxième étape : Ça se corse déjà !

Deuxième jour de course sur la Grande Boucle et déjà les premières difficultés sérieuses avec notamment quatre cols de deuxième et troisième catégories à franchir entre Bastia et Ajaccio ! Selon la formule consacrée, le Tour ne se gagnera pas là mais il pourrait bien se perdre...
Article rédigé par Julien Lamotte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Le peloton à l'assaut des routes corses (PASCAL GUYOT / AFP)

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Le parcours : Pas de round d'observation

Après l'entame en douceur de la veille, le Tour passe la surmultipliée. Alors que généralement la première semaine est toujours relativement plate sur cette épreuve, les organisateurs ont décidé de jouer la carte de la surprise en plaçant quatre ascensions dès le deuxième jour de course ! Après 70 kilomètres en faux-plat, le parcours prend de l'altitude avec le premier col de la journée, le Bellagranajo, classé en 3e catégorie. le peloton n'aura ensuite quasiment aucun répit puisqu'il va enchaîner avec les ascensions de la Serra (2e cat) et de Vizzanova (2e cat et 4,6 km à 6,5 %), ce dernier culminant à 1163 mètres. Après une longue descente vers Ajaccio, les coureurs auront encore une petite bosse à franchir, la côte du Salario, une 3e catégorie qui pourrait bien officier en juge de paix à une douzaine de kilomètres de l'arrivée. 

L'enjeu : Attention aux trous d'air

S'il semble évident que les cols de cette deuxième étape ne présentent pas non plus des difficultés insurmontables, ils sont nombreux à risquer de passer une mauvaise journée. Et qui sait si ce terrain accidenté ne présentera pas un profil rêvé pour porter une attaque ou tester l'état de forme d'adversaires directs ? A moins que les équipes de sprinteurs ne cadenassent la course afin de permettre à leurs têtes d'affiche de passer les bosses confortablement afin d'arriver frais pour se disputer la victoire à Ajaccio... Le dernier col du Salario devrait cependant favoriser les cassures et si arrivée au sprint il y a, elle pourrait bien se jouer en petit comité. Si l'arrivée est incertaine, une chose semble acquise : la bagarre pour le maillot à pois du meilleur grimpeur fera déjà rage ! 

Le coureur à suivre : Thomas Voecker

Difficile de dégager un coureur à suivre sur cette étape tant elle peut convenir, sur le papier, à tous les types. Mais, compte tenu de son expérience, de sa forme du moment et de son caractère offensif, comment ne pas imaginer Thomas Voeckler tenter un coup sur les routes corses ? Le coureur Europcar, débarrassé du leadership qui a échu à Pierre Rolland cette année, peut agir en véritable électron libre. Et qui sait s'il ne voudra pas, comme l'an passé, s'emparer du maillot de meilleur grimpeur ? Dans ce cas, il serait bien inspiré de commencer sa collection de points dès ce dimanche. 

Le chiffre : 12

En s'imposant lors de la première étape samedi, Marcel Kittel a porté à 12 son nombre de succès depuis le début de l'année. Soit tout juste un de moins que Sagan et Cavendish. Les deux hommes, grands battus de la veille, auront à coeur de prendre leur revanche face au nouveau Maillot Jaune. Mais le parcours leur permettra-t-il ? 

Vidéo: le départ de Bastia s'est passé sans protestation des coureurs

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