Cet article date de plus de neuf ans.

Départ en bosse, faut que ça chauffe !

Les home-trainers sont disposés sur le bitume. Pour une fois, ce n’est pas après l’arrivée qu’ils vont servir mais avant le départ. A Mende, hôte de la 15e étape du Tour de France, comme sur toutes les étapes qui débutent par une ascension, on ne se lance pas dans la course sans un minimum d’échauffement.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Les FDJ s'échauffent avant le départ

Sur le plat, la question ne se serait même pas posée. Les home-trainers seraient restés dans les coffres des bus. Entre le départ fictif de quelques kilomètres et l’effet peloton, les coureurs ont le temps de se mettre en température. « On fait très rarement des échauffements avant une étape. Les départs se font souvent sur des bonnes routes plates. Il y a un départ fictif et pas de gros risques de ne pas pouvoir suivre, explique Fred Grappe, l’un des entraîneurs de la FDJ. On est dans l’aspiration et on trouve toujours une roue. Il y a le phénomène de drafting. L’aspiration joue son rôle et te permet de ne pas être largué. »

20 minutes avant le départ

En revanche, avec une bosse, même de cinq kilomètres, il faut se préparer à l’effort. « Quand il y a un départ en montée sur une bosse à plus de 5%, l’aspiration joue beaucoup moins, reprend Grappe. On est plus en prise avec soi-même. Il suffit que les jambes ne soient pas bonnes. On ne sait jamais comment ça va répondre. Si les jambes sont mauvaises et que ça part vite, tu peux vite te retrouver largué et pour rentrer c’est compliqué. » D’où l’échauffement des coureurs jusqu’à 20 minutes du départ. « On essaie de faire en sorte que le coureur ait un échauffement de qualité et soit en capacité de suivre un rythme élevé si ça démarre fort. »

Cardio et muscles

L’entraînement est plutôt à la carte selon les sensations et les qualités du coureur. « Ils se connaissent bien, assure Grappe. C’est progressif. Ça commence par un échauffement à faible intensité et quand ils vont se sentir bien chaud, ils vont monter en intensité pour préparer leur organisme à un effort intensif. On travaille sur le cardio et le musculaire. » A la FDJ, ce sont les sprinteurs (Démare, Chavanel) et les rouleurs (Ladagnous) qui ont fait tourner les jambes. « Ce sont eux les plus tendus. Ça va les rassurer, conclut Grappe. Les autres en ont moins besoin. » Pour se rassurer Alejandro Valverde a roulé quelques minutes sur le parcours. Chacun sa technique.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.