Cyril Lemoine et Blel Kadri, au nom du spectacle
Souvent oubliés lorsqu’il s’agit de citer les coureurs français les plus aventureux du circuit, Cyril Lemoine et Blel Kadri ont souvent profité du Tour pour pointer le bout de leur nez. Cette deuxième étape a donc été l’occasion de rappeler l’importance de la présence de tels profils sur les grands Tours, eux qui prennent un malin plaisir à prendre la poudre d’escampette pour jouer une longue partie de yo-yo avec le peloton, maîtres de la relance quand l’écart se réduit, rois des contre-attaques pour faire durer le plaisir.
"C’était sûr que le peloton allait revenir sur nous, donc l’objectif de l’échappée, c’était le maillot, confirme Lemoine, qui s’est offert, à l’occasion de son quatrième Tour mais pour la première fois de sa carrière, la tunique à pois rouge, ce dimanche à Sheffield. Sur le sprint de la deuxième côte, je me suis fait un peu avoir, mais je me suis méfié davantage ensuite et j’ai pu prendre les points nécessaires. Je pensais même que j’allais tenir un peu plus longtemps pour aller en chercher davantage. Et en fait j’ai eu vraiment chaud, car Blel marchait vraiment fort…"
Kadri à un point des pois
Parti en solitaire, Kadri aurait effectivement pu chiper la tête du classement à son compère, mais le natif de Bordeaux s’est fait reprendre juste avant. "Tout le monde était motivé pour aller chercher les points de la montagne, explique-t-il. Moi, je les ai laissés se battre en me disant qu’il y avait encore une autre possibilité en prenant des points dans la dernière partie de l’étape. J’ai bien failli y arriver, mais finalement je le rate pour un point". Pas de regrets pour autant : l’électron libre d’AG2R a "fait les efforts qu’il fallait".
Logiquement sacré combatif du jour, il laisse ainsi le maillot de meilleur grimpeur à Lemoine, ravi "pour (lui-même) et pour (son) équipe". Il estime que sa formation est partie sur des bonnes bases : "Hier déjà, on avait un coureur devant pour les pois (Nicolas Edet, ndlr). Les ramener à Paris, ce sera trop dur, mais l’avoir ici c’est déjà bien. Tous les maillots sont importants au Tour de France". Surtout en Angleterre, devant "la foule la plus immense" qu’il n’a jamais vue.
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