Cyclisme : le Breton Valentin Madouas sacré champion de France pour la première fois de sa carrière
Alors que tout le monde attendait Julian Alaphilippe, c’est Valentin Madouas qui a brillé sur les routes du Nord. Le coureur de la Groupama-FDJ s’est imposé sur la course en ligne des championnats de France, dimanche 25 juin, au terme d’une épreuve explosive. Parti en tête en compagnie de son coéquipier David Gaudu à 27 kilomètres de la ligne, il a été le plus solide et a même résisté à un ennui mécanique dans le dernier tour pour remporter son premier titre de champion national. Rudy Molard (Groupama-FDJ) et Julien Bernard (Trek-Segafredo) complètent le podium.
Madouas a eu tout bon. Rapidement installé en tête, le natif de Brest a presque toujours navigué dans les premières positions sur les 224 kilomètres de course. A 27 kilomètres de l’arrivée, alors que l’échappée était en train d’exploser, il a suivi son coéquipier David Gaudu pour prendre les devants, avant de se retrouver seul à l’avant, sept kilomètres plus tard. Malgré une ultime frayeur à l’entame du dernier tour, à 12 kilomètres de la ligne, quand son vélo a déraillé sur les pavés, il a tenu bon pour s’adjuger la victoire. "Ça fait des années que j'attends d'être champion de France chez les pros. Depuis deux ans je ne pense qu'à ce championnat, j'ai dit à toute ma famille que je voulais gagner ici", s’est-il ému juste après l’arrivée.
La réussite de Groupama-FDJ
Le succès du Breton est aussi celui de son équipe, Groupama-FDJ. La formation française, qui présentait de nombreux coureurs sur la ligne de départ, a longtemps imprimé un tempo d’enfer en tête du peloton, lors des 15 tours de circuit entre Hazebrouck et Cassel. Elle a même cru, pendant quelques kilomètres, tenir un triplé fou, quand Madouas et Gaudu se sont échappés en tête, et ont été rejoints pas Rudy Molard. Elle se consolera avec un beau doublé et la deuxième place de Rudy Molard, qui s’est accroché pour revenir dans le final.
Attendu au tournant, Julian Alaphilippe n’a jamais semblé avoir les jambes pour peser sur la course. Distancé une première fois à 106 kilomètres de l’arrivée, il a été définitivement lâché un peu plus tard, dans l’une des nombreuses montées de la porte d’Aire, en souffrance. Il a fini par jeter l’éponge, à 65 kilomètres du but. En plus du coureur Soudal Quick-Step, la course, "dantesque" selon les mots du vainqueur, a aussi vu les abandons d’Axel Zingle, troisième en 2020, ou de Rémi Cavagna. A 18 kilomètres de la ligne d'arrivée, seuls 23 coureurs étaient encore en lice sur la route.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.