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Cyclisme : Carapaz et Yates quittent Ineos, les équipes françaises misent sur la jeunesse, pléthore de retraités... Le point sur les transferts de l'intersaison

A quelques semaines du début de la saison 2023 de cyclisme, franceinfo: sport fait le point sur les principaux mouvements qui ont agité l'hiver.
Article rédigé par Andréa La Perna
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
Richard Carapaz sous les couleurs d'Ineos Grenadiers le 8 septembre 2022, sur la Vuelta. (JAVIER LIZON / AFP)

Le cyclisme reprend très bientôt ses droits. Au repos depuis la mi-octobre, les professionnels vont lancer leur saison le 17 janvier au Tour Down Under, en Australie. L'intersaison a été plutôt calme, en dehors des atermoiements à B&B Hotels-KTM, dont les ambitions ont été brisées en plein vol. Pas de mouvement fracassant, mais on notera les retraites sportives de trois légendes du peloton.

Peu de leaders ont changé d'air

Cet hiver, la tendance était davantage à la prolongation qu'au grand départ pour les têtes d'affiche du cyclisme mondial. Les quelques mouvements notables ont impliqué l'équipe britannique Ineos, qui a laissé partir son champion olympique Richard Carapaz chez EF Education-EasyPost. Adam Yates a également plié bagages après deux années chez les Grenadiers, direction UAE Emirates. La formation des Emirats arabes unis, celle de Tadej Pogacar, a continué à se renforcer en montagne, récupérant également Jay Vine (Alpecin-Fenix), Tim Wellens (Lotto Soudal) et Felix Grossschartner (Bora-Hansgrohe).

Dans l'autre sens, Ineos a signé le très prometteur Leo Hayter (Hagens Berman Axeon), le frère d'Ethan, et Thymen Arensman (DSM), le 6e de la dernière Vuelta. Bora-Hansgrohe a perdu Wilco Kelderman, de retour chez Jumbo-Visma, et l'a remplacé par Bob Jungels (AG2R Citroën). Jumbo-Visma, l'équipe de Jonas Vingegaard, a aussi signé le très polyvalent Dylan van Baarle, vainqueur du dernier Paris-Roubaix. Chez les hommes rapides, Fernando Gaviria (UAE) va tenter de se relancer chez Movistar, alors que Tim Merlier (Alpecin-Fenix) s'est engagé chez la Soudal-Quick Step de Patrick Lefevere.

Pas de folies pour les équipes françaises

L'idée n'était pas de marquer un grand coup. Les formations tricolores sont restées sages sur le marché des transferts. On notera surtout le gros coup de la Groupama-FDJ, qui a réussi à signer huit coureurs de son équipe de développement, même les plus convoités. Les deux grands espoirs du cyclisme français, Romain Grégoire, champion d'Europe et vice-champion du monde chez les juniors en 2021, et Lenny Martinez, 14e du dernier Tour des Alpes, seront de la partie.

AG2R Citroën a également promu des coureurs du giron comme Bastien Tronchon, qui s'était signalé en remportant une étape du Tour de Burgos en réglant Pavel Sivakov au sprint. TotalEnergies a pioché dans sa pépinière, en signant trois coureurs de Vendée U, et a recruté le puncheur français Jason Tesson (St Michel-Auber) et le grimpeur Steff Cras (Lotto Soudal). Enfin, Arkéa-Samsic a perdu Nairo Quintana et a fait ses emplettes dans les deux formations précédentes, en attirant Cristian Rodriguez (TotalEnergies) et Clément Champoussin (AG2R Citroën). Un nouveau sprinteur est arrivé en la personne de David Dekker, face à une trop grande concurrence chez Jumbo-Visma.



Des légendes ont tiré leur révérence

2022 restera comme le crépuscule d'un bon lot d'icônes du vélo. Le peloton a dit adieu au vainqueur des trois grands tours, Vincenzo Nibali, au champion du monde 2012 et vainqueur de quatre des cinq monuments, Philippe Gilbert, mais aussi à un autre champion du monde (2018) et l'un des meilleurs puncheurs de l'histoire, Alejandro Valverde. A eux trois, ils pèsent pour 265 victoires professionnelles.

Après une première pause dans sa carrière, Tom Dumoulin a vraiment raccroché, à 32 ans, lui qui avait remporté le Giro en 2017. Un autre coureur de classement général a tiré sa révérence, Richie Porte, lui qui avait finalement accroché un podium lors du Tour de France 2020 (3e). Chez les Français, le double vainqueur d'étape sur la Grande Boucle, Pierre Rolland, a dit stop. Même chose pour l'ex-champion de France Anthony Roux, pour Cyril Lemoine, Romain Hardy et Quentin Jaurégui.

Ils sont encore dans l'attente

Trois coureurs de premier plan n'ont toujours pas donné d'indication quant à leur future formation. En fin de contrat chez  Soudal-Quick Step, le co-recordman de victoires d'étapes sur le Tour de France (34), Mark Cavendish, est libre de s'engager où il le souhaite. Selon La Gazzetta dello Sport, le bolide de l'île de Man pourrait finalement rebondir chez Astana. On attend aussi un dénouement du côté de Nairo Quintana. Le grimpeur colombien d'Arkéa-Samsic, déclassé du Tour à cause d'un double contrôle positif au tramadol, avait rompu son contrat avec l'équipe bretonne en octobre. Impliqué dans une affaire de dopage, Miguel Angel Lopez a été éjecté de chez Astana et un brouillard a nappé son avenir.

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