Cyclisme : "C'est possible de battre Tadej Pogacar", Benoît Cosnefroy ambitieux avant l'Amstel Gold Race
Il y avait cru un instant. Battu au sprint pour une poignée de centimètres sur l'Amstel Gold Race 2022 par Michal Kwiatkowski, Benoit Cosnefroy avait d'abord été déclaré vainqueur avant de voir le Polonais finalement empocher la victoire. Le puncheur de la formation AG2R-Citroën était passé tout proche de la plus belle victoire de sa carrière, mais il était reparti de l'avant, remportant notamment le GP du Québec en fin d'année.
Pas encore victorieux en 2023, le Normand arrive pourtant dans une forme ascendante, après avoir conclu le Tour des Flandres à la 16e place, puis être monté sur le podium de la Flèche brabançonne mercredi, remportée par son coéquipier Dorian Godon. Benoit Cosnefroy, qui a répondu à Tout Le Sport, arrive sans rancœur sur l'Amstel Gold Race, dimanche 16 avril, face notamment à un certain Tadej Pogacar.
Tout Le Sport : Votre deuxième place l'année dernière est-elle un bon ou un mauvais souvenir ?
Benoit Cosnefroy : Un bon souvenir ! Le final de l'Amstel, c'est une ligne droite de 600 mètres où l'on voit au loin l'arrivée. Quand on arrive pour jouer la gagne avec Michal Kwiatkowski, je pense que l'entraînement, les mois de préparation, les sacrifices sont faits pour vivre ce genre de moments. J'ai eu la chance de vivre ça. J'ai pris des décisions dans le final pour essayer de battre mon adversaire, malheureusement ce n'étaient pas les bonnes ce jour-là, je perds d'un petit centimètre, ça ne se joue à rien. Si c'était à refaire, je ne prendrais pas les mêmes décisions, mais c'est le sport de haut niveau. Je suis content d'avoir eu ces émotions, je me suis fait battre par la stratégie et par plus fort ce jour-là.
Comment fait-on pour battre Tadej Pogacar, qui sera ultra-favori dimanche ?
C'est la grande question ! Ce n'est pas aussi difficile que certaines classiques flandriennes où le pavé fait une grande différence. Je pense sincèrement que c'est possible de le battre. S'il y a une course où c'est un peu plus ouvert, c'est sûrement l'Amstel. L'an passé, dans le final, il y avait un groupe de 8-10 coureurs, où il y avait notamment Mathieu Van der Poel. Je pense qu'il y a quelque chose à jouer sur ce genre de parcours, ça va être à nous de bien jouer, d'être plus malin et essayer de le piéger. Sachant qu'en un-contre-un, physiquement, on sait que ça va être compliqué. On peut l'avoir sur certains scénarios de course et certaines stratégies.
Être en surnombre, c'est le maître-mot de l'équipe ?
Oui ça serait l'idéal d'être en surnombre, bien sûr. Après on connaît la difficulté, l'an passé on était huit coureurs dans le final, donc c'est compliqué d'avoir un surnombre. Quoi qu'il en soit, on peut jouer cette gagne.
Votre entraînement a été calé pour que votre pic de forme soit prévu pour l'Amstel. Il en a manqué un peu mercredi, cela veut dire que dimanche ce sera parfait ?
Le pic de forme, ce n'est pas une science exacte mais c'est vrai qu'on a travaillé pour être là sur les classiques ardennaises. Je pense sincèrement qu'on est sur la bonne voie. Mercredi il m'en manquait un peu, je n'avais pas des super sensations notamment à cause du temps. On a pris beaucoup de pluie, il faisait froid... Là je pense qu'on sera dans de meilleures conditions. J'espère avoir bien récupéré. Dimanche dernier, j'ai fait une grosse séance d'entraînement où je pense qu'il m'a manqué un peu de récupération pour mercredi. Là tous les voyants seront au vert pour dimanche.
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