Contador – Nibali, la soupe à la grimace dans le Cantal
Nibali, un mal pour un bien
La montée du col de Néronne a été fatale au coureur italien d'Astana, lâché suite à l'accélération de Movistar. Avec le maillot jaune Peter Sagan, ainsi que Zakarin, Vuillermoz ou encore Sepulveda, Vincenzo Nibali se fait lâcher du groupe, dans ces pentes ardues du Cantal. Au Lioran, le Requin de Messine (comme il est surnommé) a pris l'eau, franchissant la ligne à une anonyme 68e place, avec près de 13'45 de retard sur le vainqueur du jour, Greg Van Avermaet.
Néanmoins, l'ancien vainqueur du Tour de France a une bonne excuse pour justifier son manque de jambes : il sort en effet du Giro, qu'il a remporté pour la seconde fois de sa carrière, au terme d'une incroyable troisième semaine. Logiquement fatigué, cette défaillance de Vincenzo Nibali le met définitivement hors-jeu pour la quête du maillot jaune.
Cette nouvelle est finalement un mal pour un bien pour l'équipe Astana. En effet la formation d'Alexandre Vinokourov est arrivée au Mont-Saint-Michel avec deux leaders, Nibali et Fabio Aru, lauréat de la dernière Vuelta et en pleine découverte de son premier Tour de France. Le Requin de Messine n'étant plus dans le jeu pour le classement général, l'équipe kazakhe se réorganise donc autour du désormais unique leader, Aru.
Contador, en retard mais toujours dans le coup
C'est l'accélération de Romain Bardet, qui a été fatale au coureur espagnol dans la dernière ascension du col de Front de Cère. Le leader de la Tinkoff, qui est tombé dès la première étape de ce Tour de France, n'a visiblement toujours pas récupéré de cette chute. El Pistolero termine franchit la ligne en trentième position, avec 33 secondes de retard sur le groupe de favoris. Au général, celui qui finalement pense rempiler pour deux années supplémentaires dans le peloton professionnel se retrouve à la 26e place, à 6'38 de Greg Van Avermaet. Si à l'image ces pertes de temps paraissent inquiétantes pour Alberto Contador, sur le papier, ça l'est beaucoup moins. L'ancien vainqueur du Tour n'est qu'à 1'10 de Thibaut Pinot, par exemple.
A l'arrivée, visiblement éprouvé, Alberto Contador a tout de même pris le temps de répondre aux questions des médias, et surtout rassurer sur son état. « C'était une journée très difficile. Forcément les deux chutes des deux premiers jours m'ont fait mal, j'ai encore mal. Je savais que ça allait être très dur aujourd'hui. Ce qui compte c'est de récupérer, et surtout de ne pas perdre le courage », a-t-il répondu, avant de filer vers son bus. Non, malgré ses légères défaillances sur les fins d'étapes, El Pistolero n'a pas perdu le Tour… ni le moral : « le public me soutient, quand je suis sur la route c'est incroyable ! Je vais donner mon maximum, on va voir jour après jour ».
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