Chavanel et Boonen pour la victoire
"Lerreur, cest moi qui lait faite dans le sprint. On ne va pas en parler pendant 107 ans." Las de la polémique qui agite léquipe Quick Step depuis maintenant une semaine, Sylvain Chavanel refuse de remuer plus longtemps le couteau dans la plaie. Et préfère balancer aux oubliettes le scénario du week-end dernier. Le souvenir reste toutefois vivace. Sur les routes flandriennes, devant un public dévoué à sa cause, Boonen avait quelque peu manqué dintelligence tactique en attaquant Fabian Cancellara en tête du peloton alors même que Chavanel était seul devant lui. Le résultat avait été de réveiller le coureur suisse qui avait alors lâché tout le monde (Boonen compris) pour revenir illico sur "Chava".
Ce dernier, loin dêtre rancunier, préfère aujourdhui dédramatiser : "Tout le monde peut faire des erreurs. Cétait un risque de sa part mais je pense que ça na pas trop joué". Si avant cet évènement, la Quick Step choisissait de jouer systématiquement la carte belge avec Boonen, il va désormais en être autrement sur Paris-Roubaix où léquipe comptera donc deux leaders. Ce qui paraît logique au vu de la forme étincelante du Poitevin qui reste sur une encourageante huitième place en 2009. "Je pense que jai très bien récupéré du Tour des Flandres et vu les sensations que jai eu lors de la reconnaissance, tout va bien, a confié Chavanel, samedi, lors de la présentation des coureurs à Compiègne. Jai rarement eu daussi bonnes sensations sur les Classiques quen ce moment, je vais donc essayer den profiter au maximum."
Des envies de revanche ? Même pas. Dans un soucis du collectif, Chavanel semble décidé à faire le job si on lui demande : "Si larrivée se fait en groupe, je me dévouerai à 100% pour Tom pour quil essaye de gagner son 4e Paris-Roubaix et quil entre ainsi dans lHistoire". De son côté, Boonen cherche à calmer le jeu. A sa manière. "Il vaut mieux avoir dans son équipe un coureur en grande forme, comme lest Sylvain Chavanel en ce moment, que de devoir lutter seul contre la concurrence. Dailleurs si je peux laider à gagner à Roubaix, je le ferais sans problème." Ce qui est sûr, cest quaprès avoir péché sans doute par orgueil lors du Tour des Flandre, Boonen serait bien inspiré, si loccasion se présente, de payer sa dette à Sylvain Chavanel. A moins que lidée dégaler le record de victoires de Roder De Vlaeminck ne lui démange un peu trop les jambes.
De notre envoyée spéciale, Isabelle Trancoën
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