Tony Martin roulera-t-il sur l'or ?
Course à suivre mercredi en direct sur France Ô à partir de 20h35
Bradley Wiggins, le tenant du titre en semi-retraite (le Britannique se consacre désormais à la piste en vue des JO de Rio), la voie semble dégagée pour Tony Martin. La distance, 53,5 kilomètres, comme le parcours, de longues routes rectilignes à peine compliquées par les collines de Brook et Wilkinson, favorisent les desseins du déjà triple champion du monde (2011, 2012, 2013). Battu l'an passé par "Sir" Wiggins, le rouleur d'Etixx a préparé sa revanche. "Je suis très, très confiant", affirme Martin qui, en cas de succès, égalerait le record des quatre victoires du Suisse Fabian Cancellara, lui aussi forfait.
Pour Martin, les adversaires sont identifiés. En premier lieu, le Néerlandais Tom Dumoulin (24 ans), qui l'a accompagné l'an passé sur le podium de Ponferrada (3e), et l'Australien Rohan Dennis (25 ans), qui l'a privé de la victoire dans le contre-la-montre inaugural du Tour de France à Utrecht au début de l'été, il est vrai sensiblement plus court (13,8 km). La distance, cette fois, avantage Martin sans pénaliser Dumoulin, très à l'aise dans la récente Vuelta qu'il a failli enlever ("la question est de savoir s'il a récupéré", relève l'Allemand). Le rouleur néerlandais lui aussi montre les muscles : "c'est ce genre de terrain que je préfère dans un contre-la-montre" dit-il à propos du tracé virginien.
Les Français aux aguets
Quant aux Français, ils se gardent de fixer des objectifs précis. Mais leurs performances dans le récent contre-la-montre de la Vuelta, sur une distance moindre (38,7 km) et un parcours plus accidenté, leur donne une dose supplémentaire de confiance. A Burgos, le 9 septembre, Jérôme Coppel s'était classé 5e, dans la continuité de ses bons résultats de la saison dans les chronos, et Romain Sicard 7e, à moins de 100 secondes de Dumoulin. "Cette année, je suis en meilleure condition", estime Coppel, le champion de France en titre qui avait terminé loin l'an passé (25e). "J'ai travaillé le chrono, même après ma fracture à la main en avril. Pendant la convalescence, j'étais sur le home-trainer dans la position du contre-la-montre".
"Je sais maintenant que je peux faire un bon chrono", répond Sicard en écho. "A la Vuelta, c'était mon premier top 10 dans un contre-la-montre au niveau WorldTour. Le fait d'avoir couru plusieurs grands tours me donne plus de force sur le plat. J'espère que je serai à cent pour cent".
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