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L’Omnium, le sexathlon de la piste

Si les pistards sont des cumulards, il est une épreuve qui demande une polyvalence absolue. Introduit aux championnats du monde en 2007 et aux JO-2012, l’Omnium a trouvé ses concurrents et son public. La France a elle son champion du monde : Thomas Boudat.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Le tenant du titre Thomas Boudat en lice dans l'Omnium aux Mondiaux 2015 à St-Quentin en Yvelines (ERIC FEFERBERG / AFP)

Six courses, aucune impasse

Six épreuves en deux jours, c’est le défi proposé aux concurrents de l’Omnium. Il y en a pour tous les goûts : scratch, poursuite et élimination le premier jour, kilomètre (500 m pour les femmes, ndlr), tour lancé et course aux points le second. Est déclaré vainqueur celui qui obtient le plus grand nombre de points à l’issue des six épreuves. Dans les cinq premières épreuves, le vainqueur remporte 40 pts, le 2e 38 pts, le 3e 36 pts, etc. Le 21e et après remporte 1 pt. En revanche, dans la course aux points, les coureurs inscrivent les points directement (5 points pour un sprint victorieux, 20 points pour un tour pris au  peloton, etc).

Changement de programme

Petite nouveauté cette année, la course aux points est placée en dernier plutôt qu’en deuxième du programme. Un changement qui oblige les concurrents à adapter leur stratégie. "C'est différent à courir, je n'ai pas encore tous mes repères, notamment sur le scratch et les échauffements pour les épreuves chronométrées, avoue Thomas Boudat, champion du monde en 2014. J'ai beaucoup à perdre s'il y a beaucoup de marquage dans la course aux points. Auparavant, c'était plus ouvert. Je la faisais avec le couteau entre les dents et on faisait les comptes à la fin". Voilà qui ne va pas aider le tenant du titre à conserver son maillot arc-en-ciel. Depuis son apparition en 2007, ça n’est jamais arrivé.

Boudat repetita ?

Titré à 19 ans l’an passé à Cali, Thomas Boudat remet son titre en jeu avec une chance infime de rester champion du monde. Ce n’est pas sa fissure au poignet qui pose problème mais le poids de l’histoire. Aucun champion n’a conservé son titre. "Etre sur le podium deux années d'affilée, c'est réalisable. Mais, pour être champion du monde, il faut être au top à chaque fois et avoir aussi le facteur chance avec soi, explique le Bordelais. Car il y a d'autres aspects que le physique. On peut  attaquer dix fois et ça peut ne pas marcher. C'est aussi ça qui rend la discipline assez envoûtante". Heureusement, l’expérience permet de déjouer certains pièges et anticiper les manœuvres des adversaires. "Je commence à savoir comment les autres réagissent, que tel coureur va suivre les attaques et essayer de contrer, que tel autre attendra que ce soit moi qui fasse les efforts, qu'un autre va lancer le sprint du scratch à quatre  tours de l'arrivée... » Sauf que rien n’est jamais écrit à l’avance et avec sa pancarte dans le dos, Boudat va devoir se montrer malin pour faire des coups.

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