Baugé, Sireau et D'almeida, "un titre, un vrai!"
"Il y a une justice sur terre". Tels furent les premiers mots de Michaël D'Almeida à la descente du podium. Si certains attendaient une équipe de France contrite d'avoir récupéré le titre en vitesse par équipes sur tapis vert, ils ont été déçus. Dès l'annonce du déclassement néo-zélandais et alors qu'ils viennent juste de rejoindre leur box, les Français sont heureux comme s'ils avaient franchi la ligne en tête. A voir les sourires sur leurs visages, les circonstances n'y changent rien. Laurent Gané, nouveau entraîneur du groupe France depuis octobre, est aux anges. C'est son premier titre en tant qu'entraîneur. Lui, le quadruple champion du monde de la discipline, a les larmes aux yeux.
Une revanche
"Ils ont été plus vite que nous. On n'est pas aptes à juger si leur faute leur a permis d'aller plus vite, maintenant c'est un titre, un vrai" reprend D'Almeida. Il semble que le sentiment de revanche prédomine dans les sentiments bleus. Revanche d'abord par rapport à 2011. Le trio avait décroché l'or à Apeldoorn (Pays-Bas) avant de perdre son titre dix mois plus tard suite à la sanction qui a frappé Grégory Baugé (suspendu un an rétroactivement pour manquements aux règles antidopage). "Il ne faut pas oublier qu'en 2011 on avait gagné", insiste Kévin Sireau.
Revanche aussi par rapport à ce qui a été dit sur cette équipe depuis les Mondiaux 2014 de Cali où les Bleus avaient échoué à la troisième place: "On revient de loin" souffle Grégory Baugé, repris par D'Almeida: "cette équipe a été secouée, bousculée dans le mauvais sens du terme". On l'aura compris, le trio en avait gros sur le coeur avant le départ de la course. On comprend mieux pourquoi ce maillot a une "saveur particulière" comme ils le répètent à l'envi.
Un message pour la concurrence
La joie encaissée, Baugé, Sireau et D'Almeida se tournent vers leur réel objectif. Car Saint-Quentin n'est qu'une escale avant Rio. "On a envoyé un message. Nos concurrents savent qu'on est forts", pose Baugé comme pour s'adresser à ses adversaires. A le regarder de plus près, le Gualoupéen est heureux de ce titre mais il ne s'arrête pas là. Le regard ailleurs, il voit plus loin. Pense-t-il à son départ moyen ? Car si l'équipe de France a d'abord été battue par la Nouvelle-Zélande c'est en partie à cause du premier tour. Quand on lui demande si il est dans un autre monde, Grégory Baugé est clair: "Oui je suis dans un autre monde parce que je sais où je veux aller. On est champions du monde c'est bien mais on veut être champion olympique". Le rendez-vous est pris.
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