Cavendish, enfin !
Mark Cavendish sest emparé de la 5e étape du Tour de France. Dans un sprint parfaitement maîtrisé le "bad boy" de la HTC Columbia a finalement devancé Gérald Ciolek (Milram) et Edvald Boassen Hagen (Sky). Un soulagement pour la terreur des sprints de lannée 2009, qui inquiétait par son manque de résultat depuis de début de cette édition. Mercredi, il avait même paru complètement impuissant face à Alessandro Petacchi. A larrivée, le coureur na pu retenir ses larmes, effondré en évacuant la pression quil avait sur les épaules. Preuve que le questionnement sur ses qualités de finisseur ces dernières semaines lui pesait beaucoup. Heureusement, une nouvelle fois, le train de la HTC avait une pleine confiance en son champion, lui permettant de simposer sans encombre. « Je voudrais remercier tous ces gens qui mont soutenu, a-t-il partagé. On a dit du mal de moi, je leur ai donné des raisons de me critiquer. Je voulais me rattraper. » Mark Cavendish, réputé pour son tempérament de feu a ainsi remporté la 4e victoire de sa saison dans un final en faux-plat montant, parfaitement lancé par son coéquipier australien, Mark Renshaw. Une victoire symbolique, au lendemain du 40e anniversaire de son conseiller, l'Allemand Erik Zabel.
Thor Hushovd termine 5e et devance Alessandro Petacchi (8e), son adversaire direct pour le maillot vert. Sébastien Turgot, premier Français comme mercredi a terminé 6e.
A croire que les premières étapes ont échaudé le peloton. Après undébut de semaine perturbé par de nombreuses chutes, les coureursnaspiraient plus quau calme et un peu de repos avant la premièreétape de moyenne Montagne, samedi. Cest en tout cas limpression quelétape de jeudi a donné, sous le soleil de plomb qui menait à Montargis. Une échappée de trois hommes, José Ivan Gutierrez, possédant jusquà huit minutes davance au kilomètre 33 a animé lessentiel dune étape sans bouleversement. Comme souvent dans les épreuves réservées aux sprinteurs, le peloton a joué au chat et à la souris avec les hommes de tête : Jurgen Van de Walle (Quick Step), Julien El Fares (Cofidids), pour les reprendre à 4 kilomètres de larrivée. Les équipes de sprinteurs (Lampre, Cervelo et Columbia) se sont parfaitement relayées pour finir en vitesse une étape sans intérêt majeur.
Mais que les organismes les plus atteints par un début de Tour agité se ménagent bien. Le Tour franchira ses premières véritables difficultés samedi, avec les premières bosses de catégorie 2. Vendredi, les coureurs partiront de Montargis pour rejoindre Gueugnon pour l'étape la plus longue du Tour avec 227,5 km.
Les déclarations :
Thor Hushovd (NOR/Cervélo), maillot vert: "La chaleur m'a fait souffrir hier (mercredi) et encore aujourd'hui (jeudi). Sur le sprint, je frotte avec Renshaw qui lance bien le sprint pour Cavendish. Je ne voulais pas perdre ma position, j'ai perdu un peu de force. Pour le maillot vert, je suis content, la journée s'est bien passée. La montagne me manque, c'est frais au moins. (Cavendish) Bien sûr, il a eu beaucoup de soucis, dans sa tête, il pense que tout le monde est contre lui. Il mérite de gagner, c'est quand même le meilleur sprinteur du monde.
Fabian Cancellara (SUI/Saxo Bank), maillot jaune: "Je n'ai pas de date pour la fin de mon maillot jaune. On regarde jour par jour avec l'équipe. Hier (mercredi) et aujourd'hui (jeudi), c'était plus facile de contrôler. Demain (vendredi) sera une journée longue, et après, la première étape de montagne. Moi, j'attends la journée de repos ! Pour moi (le maillot jaune) ce n'est pas la chose la plus importante."
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