Ça s'est passé un 16 juillet 2016 : Mark Cavendish signe sa 30e et dernière victoire d'étape sur le Tour de France
Et de trente pour le TGV britannique Mark Cavendish ! Ce samedi 16 juillet 2016, le champion du monde sur route 2011 était une nouvelle fois à l'heure sur le Tour de France. A 31 ans, il s'est à nouveau imposé au sprint lors de la 14e étape reliant Montélimar et Villars-les-Dombes (208,5 km). Les chiffres sont tout aussi explosifs que ses cuisses. Le "Cav"s'adjuge une quatrième victoire sur cette édition, et porte à trente victoires d'étape son palmarès sur la Grande Boucle. Voilà le sprinteur de l'île de Man à quatre petites unités du "Cannibale" Eddy Merckx, recorman avec 34 succès.
À l'heure où le monde rend hommage aux victimes de l'attentat de Nice, le vainqueur du Classement par points du Tour de France 2011 s'est dit "vraiment comblé" par cette victoire. "Les conditions étaient difficiles mais j’avais mon équipe autour de moi". Avec un vent de face, le coureur de Dimension Data a su faire parler son expérience pour sortir de la boîte au meilleur des moments.
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Cavendish triomphe, Kittel s'énerve
Malgré deux manoeuvres ayant coupé la trajectoire de l'Allemand Marcel Kittel sur les derniers mètres, Cavendish montre que c'est le maître du sprint dans cette Grande Boucle. Seule l'arrivée massive à Limoges lui a échappé. "J’ai vu l’ouverture dans le sprint. Le final était un peu étrange, mais je ne pense pas avoir fait de faute", avoue-t-il. "Dans un sprint, ça frotte parfois. On voit bien que je suis dans le rythme quand je dépasse Kittel. Je pense qu’il est un peu frustré, il voulait gagner. Mon meilleur score dans le Tour est à six victoires (2009, ndlr). Il reste encore Berne et les Champs-Elysées."
Sur la ligne, le vainqueur de Milan-San Remo 2009 devance Alexander Kristoff (Katusha) et Peter Sagan (Tinkoff), deux spécialistes du sprint. Au classement général, son compatriote Christopher Froome, qui s'imposera au terme de l'épreuve, reste en jaune au terme d'une étape effectuée sur un rythme de sénateur.
Son dernier succès sur le Tour de France
Le sprint massif était annoncé et cette 14e étape n'a pas dérogé à cela. Avec seulement 28,7 kilomètres avalés pendant la première heure de course, le peloton avançait piano piano. Aux abords du kilomètre 30, Alex Howes (Cannondale), Martin Elmiger (IAM) Cesare Benedetti (Bora) et Jérémy Roy (FDJ) s'extraient du peloton. L'échappée va être reprise à 3,5 km de l'arrivée malgré la résistance d'Elmiger et Roy, qui sera récompensé par le maillot rouge du combatif du jour.
À l'aube de la dernière semaine décisive dans les montagnes, il s'agissait de l'une des dernières courses faites pour les grosses cuisses. La course a été cochée par toutes les équipes de sprinteurs et les cadors de la discipline ont saisi la perche tendue pour faire le spectacle au Parc des Oiseaux.
Et à ce petit jeu, c'est Cavendish le plus fort. Mais derrière lui, John Degenkolb, Marcel Kittel, Bryan Coquard, ou encore Andre Grepiel ont tous répondu présent. C'est la cinquième fois que le Britannique glane au moins quatre étapes sur une édition du Tour de France : 2008 (quatre victoires également), 2009 (six), 2010 (cinq) et 2011 (cinq plus le maillot vert), portant ainsi son total à 30 depuis la début de sa carrière. Le Tour entame désormais sa dernière semaine tandis que Mark Cavendish, sans le savoir, y signe son dernier succès.
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