Bassons, jugé "comme n'importe quel autre coureur"
La Fédération française de cyclisme défend la suspension d'un an infligée pour contrôle raté à Christophe Bassons, champion depuis des années de la lutte antidopage, mais a évoqué la possibilité d'un appel. "Le président de la FFC, Monsieur David Lappartient, dans les prochains jours étudiera éventuellement les recours possibles et les possibilités d'appel s'il en juge la nécessité (...) et fera appel s'il le juge opportun", écrit la FFC dans un communiqué publié tard samedi soir.
Le texte répond à l'indignation de Christophe Bassons qui a dénoncé la sanction comme "aberrante et disproportionnée". Les faits datent du 1er septembre. Ancien coureur professionnel aujourd'hui âgé de 38 ans, il ne s'est pas présenté à un contrôle antidopage à la fin du championnat de France de Marathon VTT après avoir abandonné pendant la course, à Langon, en Bretagne. La commission de discipline de la Fédération française lui a signifié samedi sa suspension d'un an.
Le coureur qui travaille aujourd'hui pour la Direction de la Jeunesse et des Sports et fait partie de la Commission régionale d'Aquitaine de lutte contre les trafics dopants s'est défendu dans une série d'interventions auprès des medias. Il reconnaît "avoir fait l'erreur de ne pas aller vérifier s'il y avait un contrôle antidopage" mais précise qu'il n'a été informé de son existence que longtemps après la course alors qu'il était en route pour rentrer chez lui. Il affirme sur France Info ne "pas avoir l'impression de mériter cette sanction" car sa faute est "juste un manque à un règlement sportif et pas du tout à un règlement antidopage".
Bassons : "Je ne comprends pas cette injustice"
Christophe Bassons , qui a mis fin à sa carrière de coureur sur route professionnel en 2001 et avait été contraint de quitter le Tour de France en 1999 sous la pression du peloton à cause de ses prises de position, essaie de plaisanter de sa nouvelle mésaventure. Il souligne sur France Info qu'elle lui aura permis de battre "au moins une fois" Lance Armstrong, septuple vainqueur du Tour de France accusé de dopage organisé. "La décision de l'Union cycliste internationale sur l'affaire Armstrong est attendue lundi. S'il est sanctionné, j'aurai au moins été sanctionné avant lui", dit-il. "Je ne comprends pas cette injustice. Dans ce milieu, on va d'injustice en injustice", ajoute-t-il cependant dans L'Equipe avant d'affirmer sa volonté d'écrire à tous les membres de la commission de discipline pour leur demander d'expliquer "la lourdeur de la sanction qui est surréaliste".
La Fédération française lui donne une première réponse dans son communiqué. Elle rappelle qu'il "a enfreint le règlement antidopage et le code du sport" et que la commission "n'a fait qu'appliquer le règlement en vigueur en suspendant cet athlète licencié à la FFC pour ce constat de carence". La FFC soutient que la commission a fait preuve de clémence en réduisant de deux à un an la sanction prévue et que Christophe Bassons "a été jugé comme n'importe quel autre coureur pour un constat de carence". Elle affirme enfin avoir "la même détermination que lui à éradiquer ce grave fléau qui pollue le sport cycliste".
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