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Bardet et les AG2R au niveau

Alors que Thibaut Pinot s'est montré en difficulté, et que Warren Barguil et Julian Alaphilippe ont tenté leur chancé, Romain Bardet s'est montré un peu plus discret mais son équipe n'a pas été en reste. Pour ce premier jour dans les Pyrénées, la formation AG2R La Mondiale s'est montrée au niveau.
Article rédigé par Mathilde L'Azou
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
Romain Bardet, bien entouré. (DE WAELE TIM / TDWSPORT SARL)

Lac de Payolle, premier chapitre du triptyque pyrénéen. Romain Bardet est assis au pied du bus. Quand un journaliste commence sa question en lui disant qu'il n'y a pas eu vraiment de sélection, ni de bagarre pour cette première étape de montagne, la réponse ne se fait pas attendre : « ça se voit que vous n'étiez pas sur le vélo... » Arrivé parmi les favoris, l'Auvergnat est satisfait de sa journée : « C'est une étape que je redoutais, elle est passée. Le stress de la montagne est derrière nous. On arrive à trente peut-être, mais ça roulait vraiment vite. C'est la plus grande course, il y a les meilleurs grimpeurs du monde à leur meilleur niveau... »

A la veille d'une étape Pau – Bagnères de Luchon qui risque de voir une grande explication entre les favoris, le jeune leader d'AG2R La Mondiale est resté au chaud parmi le groupe des favoris. « C'est très difficile de faire la sélection, il y a de très bons équipiers… Les niveaux sont très homogènes », ajoute-t-il. L'ancien vainqueur d'étape sur les routes du Tour de France n'avait de toute façon pas les jambes qu'il fallait pour attaquer. « Je n'avais pas d'excellentes sensations, mais c'était suffisant pour rester avec les cadors. Ce n'est pas le genre d'étape que j'apprécie, je suis arrivé très bien placé au pied avec mes coéquipiers, et j'ai géré la montée finale sans trop de problèmes », conclut Romain Bardet, avant de se réfugier dans son bus, et penser déjà au lendemain.

Pozzovivo, Bakelants et Vuillermoz à l'avant

Si le leader d'AG2R n'a pas bougé d'une oreille, ses coéquipiers l'ont en revanche fait pour lui. Jan Bakelants et Alexis Vuillermoz se sont en effet retrouvés dans l'échappée du jour, composée de… 29 coureurs. Pour le dernier cité, cette journée à l'avant a eu un effet rassurant. « J'avais à coeur de prendre l'échappée aujourd'hui. Je savais que le départ serait rapide, et pas forcément dans mes cordes, mais je suis content d'avoir bien manoeuvré pour être à l'avant. On s'est bien entendus à l'avant jusque cinq-dix kilomètres avant le col d'Aspin. Je me suis retrouvé à contre-temps, j'ai fait des mauvais choix en suivant les mauvaises personnes… », raconte-t-il, perché sur son home-trainer pour récupérer de son étape. « On a aussi le classement par équipes en tête, on termine à trois coureurs dans le groupe de devant. Je suis rassuré, je suis arrivé avec des doutes sur ce Tour… Je ne suis pas à mon meilleur niveau, mais au moins j'en ai retrouvé un bon ».

Domenico Pozzovivo, qui découvre son premier Tour de France, s'est également démarqué en tentant sa chance dans le final. De quoi satisfaire le manager de l'équipe, Vincent Lavenu, qui se voit rassuré après cette première journée dans les Pyrénées. « On n'est pas trop mal dans le classement général, on a vu quelques coureurs de haut-niveau perdre pied, mais Romain est toujours au niveau. Il n'y a pas eu la grosse bataille que je pensais voir entre les leaders », assure-t-il.

L'étape Pau – Bagnères de Luchon risque sans doute de changer la donne au classement général. Cette fois-ci, l'équipe rhônalpine devra dévoiler une partie de son jeu.

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