Arnaud Démare : "Je ne menflamme pas"
Question: Quest-ce qui a changé pour vous depuis le titre de Champion du monde Espoirs ?
- A. D.: Jai été très sollicité cet hiver. Donc jaime bien ralentir. Même si cela me fait plaisir que lon mette de lespoir sur moi, jai peur de décevoir. Je dois faire attention à beaucoup de choses, cest pourquoi je freine un peu tout ça. Je préfère dire que je vais profiter, découvrir, même si je suis très ambitieux, je préfère freine mes ardeurs pour linstant.
Que représente ce titre ?
- Je pense que pour moi, cest un titre, cest un tremplin pour lavenir. Rien nest acquis. Je dois rebondir sur ce titre, en profiter pour gagner des courses plus tard. Pour moi, cela ne me met pas de pression supplémentaire. La pression vient de lextérieur, parce que personnellement je nen ai pas.
De quelle manière abordez-vous cette saison ?
- Jaborde cette saison très motivé. Je suis là pour découvrir, emmagasiner de lexpérience. Jai passé un bel hiver, jen ai bien profité. Jai repris lentraînement depuis début décembre, les jambes commencent à arriver à maintenant deux semaines des compétitions. Lobjectif est de découvrir cette année.
Comment ressentez-vous le fait que Marc Madiot vous donne plus de responsabilité ?
- Cela montre quil a confiance en nous. Cest important pour léquipe. Chez les professionnels on demande du résultat. Le plaisir de courir est important pour moi, et il vient aussi par la victoire. Donc je pense que cela peut bien se passer.
Combien de temps vous donnez-vous pour signer un premier succès ?
- Ce nest pas une question de temps. Cest sûr que jaimerais bien en avoir deux ou trois cette année, mais si je nen ai quune, une belle, ce serait aussi plaisant. Dici la mi-saison, deux victoires ce serait déjà beau.
Quelle course vous attire le plus ?
- Toutes les courses me font rêver. Milan San-Remo, Paris-Roubaix, les Classiques, une arrivée sur les Champs-Elysées, mais je suis encore jeune pour rêver de tout ça.
Léquipe est-elle constituée pour vous mettre dans les meilleures conditions ?
- Pour linstant on en parle, il y a des gros rouleurs comme Dominique Rollin, David Boucher, Gabriel Rasch, pour aller vite dans le final. Donc il y a moyen de faire de belles choses, mais tout va vraiment se décanter le jour où les courses arriveront.
Vous appréhendez le Tour du Qatar, avec les gros sprinteurs dont Mark Cavendish ?
- Je nappréhende pas trop. On verra, je mattends à tout. Je mattends vraiment à me faire mal. Je sais que ça va très très vite quand on regarde à la télé, quand on est sur le vélo cest différent. Je mattends à aller très très vite, pas forcément jouer la gagne, mais que ça aille très vite dès le Qatar.
Quels seront vos principaux adversaires ?
- Ceux que lon voit actuellement, Andre Greipel, Mark Cavendish, tous les meilleurs sprinteurs. Il y a aussi des très bons Français, avec Adrien Petit qui va monter en flèche
Le sprint, cest assez aléatoire, tout le monde a sa chance, même pour les jeunes.
Comment simpose-t-on chez les professionnels ?
- Il faut lever les bras. Simposer face aux meilleurs. Apprendre le modèle des arrivées car cest différent des amateurs, où les équipiers sécartent au fur et à mesure que la ligne sapproche. Cest un autre modèle à apprendre, il va falloir frotter cest sûr. Mais lever son cul pour 200 mètres, cest autre chose.
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