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Accusé de dopage, un cycliste publie ses données biologiques sur Internet

Le cycliste tchèque Roman Kreuziger, sous la menace d'une suspension après un contrôle "anormal", a décidé d'agir en créant un site web pour se défendre, sur lequel il a publié son passeport biologique. Une initiative originale de la part d'un coureur qui nie farouchement s'être dopé et espère de ce fait convaincre.
Article rédigé par Yann Bertrand
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Roman Kreuziger, ici au départ de la 17e étape du Tour de France 2013 à Embrun © AP/SIPA/Christophe Ena)

Roman Kreuziger a décidé de se défendre. Et sa stratégie passe par Internet. Le coureur tchèque de 28 ans est dans l'oeil du cyclone depuis l'été dernier, et la révélation d'"anomalies" sur son passeport sanguin par l'Union cycliste internationale (UCI), qui l'a suspendu dans la foulée. L'homme de l'équipe Tinkoff-Saxo a bien été blanchi en septembre par le Comité olympique tchèque, mais il a appris il y a un mois que le Tribunal arbitral du sport (TAS) et l'Agence mondiale antidopage (AMA) allaient de nouveau se pencher sur son cas.

Écarté du dernier Tour de France par son équipe en juillet dernier - alors qu'il avait terminé 5e du Tour 2013 -, Roman Kreuziger a disputé plusieurs courses par la suite. Depuis le début de l'affaire, le Tchèque nie farouchement les faits, et a décidé de mettre en place une véritable stratégie en ligne. Il a carrément créé un site web, kreuzigercase.com, affichant la couleur en page d'accueil : "The curious case of Roman Kreuziger " ("le curieux cas de Roman Kreuziger ")

  (La page d'accueil du site de Roman Kreuziger © Capture d'écran)

"Je ne demande aucune sympathie ou traitement de faveur. Je veux juste des règles équitables et un traitement correct" (Roman Kreuziger)

Mais Roman Kreuziger ne se contente pas de plaider sa cause par des mots ("Je n'ai jamais été contrôlé positif ", affirme-t-il avec raison sur son site). Pour se défaire des soupçons qui lui collent à la peau, il va jusqu'à publier les données de son passeport biologique. Autrement dit, des mesures diverses, comme des prélèvements sanguins, qui accompagnent la vie d'un coureur professionnel toute l'année. Normalement, ces données ne sont quasiment jamais publiées.

  (Un échantillon des données du passeport biologique de Roman Kreuziger © Capture d'écran)

Le jeu en vaut la chandelle : d'après son appel devant le TAS, l'UCI a réclamé une suspension de deux à quatre ans, ainsi qu'une amende de 770.000 euros.

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