Coupe du monde 2018 : Gare aux Bulgares !
Évidemment, le match de 1993 sera dans toutes les mémoires. Même dans celles de ceux qui n'ont pas assisté à cette dramaturgie. Les Bulgares ont déjà privé les Bleus d'une Coupe du monde, ils ne vont pas se faire prier pour retenter le coup. Sauf que cette fois le contexte est légèrement différent.
Quatrième du groupe A avec douze points, soit cinq de moins que la France, leader, et quatre de retard sur la Suède, deuxième et potentiellement barragiste, la Bulgarie peut encore espérer être présente en Russie, l'an prochain, pour le Mondial. Mais il leur faudra un enchaînement de circonstances particulièrement favorables. Ivelin Popov, l'attaquant de la Bulgarie qui sera suspendu samedi y croit pourtant dur comme fer. "Il reste des matches à jouer dans ce groupe et un revirement est encore possible. On va essayer de prendre le maximum de points lors de ses deux matches. Alors ils ne devraient vraiment pas nous considérer comme éliminés. Nous sommes très forts à domicile".
Sofia l'imprenable
Le fait est qu'à Sofia, la Bulgarie est impériale puisqu'elle y a remporté tous ses matchs, notamment contre les Néerlandais (2-0) et les Suédois (3-2). "À domicile, ils gagnent beaucoup de duels, ils sont hyper réalistes et efficaces", a déclaré Didier Deschamps. Le sélectionneur français qui était du sinistre match de 1993 ne veut pourtant pas entendre parler des fantômes du passé. Et il a raison. Autant la génération des coéquipiers de Stoichkov était incroyable (Kostadinov, Lechkov, Penev...), autant les adversaires des Français samedi ne représentent pas le même danger individuellement.
La plupart des joueurs bulgares évoluent au pays et aucun n'est véritablement reconnu en dehors des frontières. Et même si Deschamps n'aura pas manqué de noter le présence dans l'équipe bulgare d'un certain Kostadinov (Georgi), il préférera sans doute s'attarder sur le match aller au Stade de France où ses joueurs s'étaient nettement imposés (4-1). Les hommes du sélectionneur Petar Houbtchev n'auront donc rien à perdre. En pleine phase de reconstruction après des années de vaches maigres (la dernière participation à une compétition internationale remonte à l’Euro 2004), la Bulgarie a tout de l'empêcheur de tourner, et de se qualifier, en rond.
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