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Coupe du monde 2018 : après "l'impression mitigée" en poules, "les compteurs sont remis à zéro" pour Deschamps

"Les compteurs sont remis à zéro" pour les matches à élimination directe et le 8e de finale contre l'Argentine samedi, a estimé Didier Deschamps après "l'impression mitigée" laissée par son équipe de France à l'issue de la phase de groupes. Le sélectionneur a répondu aux questions des journalistes en conférence de presse.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
  (JEWEL SAMAD / AFP)

Le match contre le Pérou suffit-il comme repère, ou en avez-vous moins que lors des deux derniers tournois au même stade?

 "C'est difficile de comparer. Nos trois matches de poules laissent une impression mitigée. Le match contre le Pérou est le plus abouti, même si notre deuxième mi-temps a été insuffisante dans la phase offensive. Malgré tout, et je ne cherche pas d'excuse, 14 joueurs n'avaient pas connu de compétition, cinq ont connu leur premier match de Coupe du monde contre l'Australie, cinq autres contre le Danemark. Peu importe leurs qualités individuelles, ça peut amener quand même un peu d'indulgence par rapport à ça... L'impression qu'ont pu laisser les équipes dans la phase de poules... les compteurs sont remis à zéro, parce que c'est une nouvelle compétition qui commence, et là ça passe ou ça casse".

L'entrée dans les matches à élimination directe peut-elle agir comme un déclic pour Antoine Griezmann ?

"Il a eu une entrée difficile. Les 65 minutes jouées contre le Danemark lui ont fait du bien, parce qu'il avait besoin d'enchaîner pour prendre le rythme. Évidemment, l'équipe de France a besoin d'un Antoine Griezmann à son meilleur niveau. Il fait tout pour que ce soit le cas".

Comment se prépare-t-on à affronter Lionel Messi?

"Messi c'est Messi, il n'y a qu'à regarder ses statistiques: il a 65 buts en 127 matches, ça veut tout dire. L'idéal dans l'absolu est de le neutraliser, mais on sait très bien qu'il est capable avec peu de choses de faire la différence. Quand on joue l'Argentine et quand on joue Messi, il y a plusieurs solutions au moins pour faire en sorte de limiter son influence. L'équipe d'Argentine est très expérimentée, il y a des joueurs comme Mascherano, qui a bientôt 150 sélections, ils sont habitués à jouer des Coupes du monde. L'équipe de France est jeune, ce n'est pas une excuse, c'est la réalité, et ça n'empêche pas d'être compétitif et de faire tout ce qu'il faut demain (samedi) pour que ça se passe bien pour nous".

Trois de vos quatre défenseurs titulaires connaissent bien Messi en jouant en Espagne, est-ce un avantage?

"J'espère pouvoir répondre positivement à votre question après le match (rires)! Ce n'est pas un désavantage, mais ce n'est pas parce qu'on l'a affronté dans le championnat espagnol qu'on peut l'empêcher de faire la différence... Il y a des situations qui peuvent se répéter. Mais Messi c'est Messi, avec le talent qu'il a, avec peu de choses, ça peut vite faire une étincelle. Il est à part, parce qu'il est imprévisible".

Préparez-vous un plan anti-Messi, l'Argentine ne tient-elle que sur lui ?

"Non, ça ne tient pas que sur Messi, même si par le nombre de buts qu'il a marqués et fait marquer, il est très influent. Un plan, c'est un bien grand mot, mais selon les situations où il se trouve, il faut faire en sorte de limiter son influence, oui, bien évidemment".

Souhaitez-vous revoir le Kylian Mbappé qui a joué contre le Pérou, avec des efforts défensifs?

"Aujourd'hui, la réalité du foot de haut niveau est qu'il y a deux phases, on a le ballon ou on ne l'a pas. Quand on l'a, c'est la créativité, quand on ne l'a pas, ça concerne tout le monde. Il a eu un peu plus de liberté sur le premier match, ce n'est pas pour ça qu'il a été plus dangereux. Sur le deuxième, il a fait plus d'efforts, mais il a marqué un but et a même eu une occasion d'en marquer un deuxième".

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