Cinq femmes qui comptent dans le sport français
►Nathalie Boy de la Tour, la patronne
Elle n’est peut-être pas la plus connue du grand public, mais Nathalie Boy de la Tour est devenue en novembre dernier la première femme à accéder à la présidence de la Ligue de football professionnelle (LFP), une institution pourtant très masculine. Diplômée d’une école de commerce, elle débute sa carrière avec la société de consultants Bossard Gemini, puis prend la direction de la filiale internet de l’agence de communication BBDO. En 2008 elle lance la Fondation du football qui prône une vision citoyenne du sport N.1 en France. C’est en 2013, lorsque le football féminin est en plein essor, qu’elle rejoint le conseil d’administration de la LFP. Egalement membre du conseil d’administration d’OL Fondation, elle pourra compter sur le soutien précieux de Jean-Michel Aulas pour accéder au fauteuil de présidente de l’instance. Son approche citoyenne du football devrait permettre de rapprocher le monde amateur du monde professionnel.
►Corinne Diacre, l’entraîneur
C’est un peu contre vents et marées que Corinne Diacre a su s’imposer sur le banc du Clermont Foot. En 2014, lorsqu’elle est désignée, c’est une grande première. Il n’y a encore pas si longtemps, voir une femme diriger une équipe masculine professionnelle aurait fait rire plus d’un machiste. L’entraîneuse préfère qu’on la désigne d’ailleurs comme « l’entraîneur », histoire de démontrer qu’elle est l’égale de ses confrères. Nombre d’entraîneurs reconnaissent volontiers son expertise. L’actuel coach de l’OM, Rudi Garcia, juge ainsi « son expertise foot importante ». Engagée jusqu’en 2018 avec le club auvergnat, l’ancienne internationale tricolore a même refusé le poste de sélectionneur des Bleues. Désignée meilleur entraîneur de L2 en 2015, la Nordiste entend bien démontrer encore qu’une femme a bien sa place sur le banc d’une équipe professionnelle.
►Céline Dumerc, la meneuse
Meneuse, Céline Dumerc l’est à la fois sur le parquet et dans le vestiaire. Du haut de son mètre 69, la Pyrénéenne qui a fait ses gammes à l’INSEP, en même temps qu’un certain Tony Parker, a tout raflé, ou presque. Sportive de l’année et joueuse européenne de l’année en 2012, la Tarbaise qui se dit « très exigeante envers (elle)-même et envers les autres », incarne l’esprit de combativité, la rage de vaincre. Très accroc aux réseaux sociaux, la jeune femme de 34 ans s’implique autant dans le basket que dans des organismes ou associations de solidarité comme l’Unicef. Sextuple championne de France, championne d’Europe avec les Bleues en 2009, Dumerc fait aujourd’hui le bonheur de son club Basket Landes, dans sa chère région.
►Marie-Amélie Le Fur, le symbole
Double médaillée d’or aux Jeux paralympiques de Rio l’an passé (400 m et longueur), sans oublier une troisième médaille en argent sur 200 m, Marie-Amélie Le Fur fait partie des plus grandes championnes françaises. Avec huit médailles en trois Jeux, la native de Vendôme a pris sa revanche sur un destin qui ne lui avait pourtant pas fait de cadeau. Alors qu’elle rêvait de devenir pompier, un accident de scooter anéantira ses espoirs. Amputée de la partie inférieure de la jambe gauche, l’adolescente de 15 ans décide de rebondir et de mettre toute son énergie dans l’athlétisme. La suite, on la connaît avec notamment le titre suprême sur 100 m à Londres. Avec un tel parcours, Marie-Amélie Le Fur devient le symbole des femmes qui se battent au quotidien, peu importe les obstacles. Ce n’est pas pour rien que l’athlète est devenue l’une des ambassadrices de Paris 2024.
►Amélie Mauresmo, la capitaine
Devenue à deux reprises N.1 mondiale de tennis, Amélie Mauresmo a le plus beau palmarès de l’ère Open. Avec deux titres du Grand Chelem (Melbourne et Wimbledon 2016), et 23 autres sacres sur le circuit WTA, la Francilienne a également marqué les esprits en remportant une médaille d’argent aux JO de 2004 et la Fed Cup en 2003. Son parcours rappelle d’ailleurs celui de Yannick Noah, lui qui en 1983, lui avait donnée envie de devenir joueuse professionnelle. Appréciée pour son sens tactique, ses valeurs, et son côté fédératrice, Mauresmo qui s’est déjà essayée au rôle de coach aux côtés de Michaël Llodra puis Victoria Azarenka, prend logiquement le poste de capitaine de Fed Cup en 2012. Son talent est si reconnu qu’Andy Murray lui demande de collaborer, une association qui durera deux ans. Enceinte d’un deuxième enfant, elle a mis entre parenthèses sa vie professionnelle depuis l’automne dernier.
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