Ce qui nous attend en 2020, ou presque
En football :
C’est un secret de polichinelle : Liverpool va enfin être sacré champion d’Angleterre, 30 ans après son dernier titre national. La seule question, c’est : quand ? Avec 13 points d’avance - et un match en moins - sur leur dauphin Leicester, les Reds de Jürgen Klopp foncent vers une 18e couronne nationale. Malheureusement pour eux, ils ne conserveront pas leur titre continental. La faute au PSG, enfin sacré en C1 grâce à sa victoire contre la Juventus Turin en finale après avoir éliminé Dortmund, Valence et le Bayern.
En finale à Istanbul, le PSG réussira même une remontada après le doublé précoce de Cristiano Ronaldo dans le premier quart d’heure. Mbappé, Neymar et Verratti répondront à CR7. Et cette fois, personne ne se moquera des larmes de Thiago Silva. Pas même les Marseillais, qui abuseront des « A jamais les premiers » sur Twitter, et se consoleront avec leur deuxième place de Ligue 1 et une coupe de France remportée contre l’AS Saint-Etienne. Quant à la dernière coupe de la Ligue de l’Histoire, elle sera rémoise au terme d’un hold up en finale contre le PSG. Chez les femmes, les Lyonnaisesn domineront le PSG en championnat et en demi-finale de Ligue des champions, avant de perdre en finale contre Chelsea.
Au sommet de l’Europe des clubs, le football français chutera ensuite lourdement à l’Euro. Brillante première du groupe de la mort avec trois succès en trois matches contre l’Allemagne, le Portugal et son troisième adversaire - encore inconnu, mais qui sera la Hongrie -, la France sombrera à la surprise générale en quarts contre la Finlande. Si Mbappé et les Bleus se consoleront avec le titre olympique à Tokyo, c’est bien l’Angleterre qui décrochera son premier Euro à domicile à Wembley. God save the Kane. Ah : et Dimitri Payet jouera l'Euro 2020.
En tennis :
Nouvelle décennie, nouvelle trilogie. Après une longue domination du Big Three (Nadal, Djokovic, Federer), place aux petits jeunes (Tsitsipas, Zverev, Medvedev). Cette année 2020 ne sera pas celle de l’avènement de ces derniers, mais de la passation de pouvoir. Autrement dit, si Nadal décrochera un 13e Roland-Garros après une finale d’anthologie contre Djokovic, sous le toit du nouveau court Philippe Chatrier, les trois autres Grands chelems échapperont aux vieux briscards.
Après sa victoire au Masters en fin de saison, Tsitsipas confirmera d’abord à l’Open d’Australie fin janvier. En juin, Medvedev balaiera Federer en finale de Wimbledon, avant que Zverev ne triomphe à l’US Open en août. Quant au tournoi olympique, il reviendra à Novak Djokovic, vainqueur du local Kei Nishikori en finale. Sinon, un Français arrivera en demi-finale de Roland-Garros sur un malentendu, pendant que Serena Williams, revancharde, réussira une saison de haute volée.
En cyclisme :
En 2020, tout roule pour le cyclisme français. C’est simple : ce ne sera pas loin d’être la meilleure année tricolore en la matière, sans exagérer. Après son échec au Tour des Flandres début avril, Julien Alaphilippe dynamitera le Tour de France en prenant le maillot jaune dès le départ à Nice. Dans les Alpes, Geraint Thomas s’envolera dans le Col de la Loz au dessus de Méribel pour s’emparer de la tunique de leader. Seul Thibaut Pinot s’accrochera dans la roue du Gallois.
Trois jours plus tard, lors d’une contre-la-montre individuel taillé pour lui sur le Planche des Belles Filles, le Franc-Comtois surclassera la concurrence et s’offrira le maillot jaune, à la veille de l’arrivée sur les Champs Elysées. La France du vélo s’embrasera. Le lendemain, son équipe de la Française des Jeux ne laissera rien au hasard et fera coup double avec la victoire au sprint d’Arnaud Démare à Paris. Succès total. Comme pour Pauline Ferrand-Prévot, sacrée en VTT, cyclo-cross, sur route et en contre-la-montre aux JO. Quatre médailles d'or à elle seule, rien que ça.
Frustré par son Tour, Julian Alaphilippe rebondira lui aussi lors des Jeux de Tokyo. Sur un parcours taillé pour les puncheurs, le Français décrochera l’or olympique, au nez et à la barbe de son jeune et brillant co-équipier belge, Remco Evenepoel. Le début d’une lutte fratricide chez Deceuninck-Quick Step. Loin de tout ça, Romain Bardet continuera sa montée en puissance dans l’ombre de ses deux compatriotes. L’objectif du coureur d’AG2R la Mondial : le maillot arc-en-ciel. Thomas Voeckler le désignera leader de la délégation tricolore. Porté par Alaphilippe et Pinot, Bardet deviendra champion du monde sur les pentes suisses de Martigny. Les adversaires sont prévenus : cette année, avec le cyclisme français, ça va barder.
En rugby :
Après une coupe du monde presque réussie, le XV de France continuera sa rédemption lors du Six Nations. Menés par Fabien Galthié, les Français ne gagneront pas le tournoi. Mais après avoir chuté de peu contre les Anglais en ouverture au Stade de France, ils termineront deuxième après avoir pris leur revanche sur les Gallois. La France détrônera en revanche l’Angleterre grâce à son XV féminin, vainqueur du Tournoi 2019. Du côté des clubs, la finale de Champions Cup entre Toulouse et le Racing Metro virera en faveur des Franciliens. Et pour cause, elle aura lieu à Marseille, dans un stade Vélodrome habitué aux exploits d’autres Ciel et Blanc.
En handball :
Quelle année pour le PSG ! Alors que leurs camarades du football auront soulevé la coupe d’Europe la veille à Istanbul, les handballeurs du PSG seront enfin sacrés champions d’Europe le 31 mai à Cologne. Les coéquipiers de Karabatic et Hansen offriront ainsi à la France sa troisième C1 après celles de Montpellier (2003, 2018).Le début d’une razzia tricolore car, après leur échec à l’Euro en janvier, les hommes iront chercher l’or à Tokyo, tout comme leurs consœurs de l’équipe de France féminine, revanchardes après leur mondial complètement manqué. Quelle année pour le handball français !
En basketball :
Sur les parquets, 2020 sera un cru assez unique. D’abord parce que les fans français de NBA pourront enfin voir un match en vrai. Ce sera le 24 janvier à l’AccorHotels Arena de Paris. Pour l’occasion, les Charlottes Hornets traverseront l’Atlantique pour affronter les Milwaukee Bucks du dernier MVP : Giannis Antetokounmpo. Vexé de ne plus voir son ASVEL attirer tous les projecteurs du basket en France, Tony Parker réenfilera alors un maillot de basket. Celui de l’ASVEL, pour corriger Zalgiris en Euroligue fin janvier, sous les applaudissements de Jean-Michel Aulas.
Mais LE grand moment de l’année sera le match des retrouvailles entre le Team USA et l’équipe de France, plusieurs mois après la victoire historique des Bleus en quarts de finale du mondial. Cette fois au grand complet, les Américains rayeront le parquet avec leurs dents. Surmotivés, ils corrigeront les Bleus en finale du tournoi olympique : 130 à 92. Hisroire de make America great again. Quatrièmes en 2016 à Rio, les Bleues, vice-championnes d'Europe, auront les moyens de leurs ambitions à Tokyo. Si une nouvelle défaite face à l'Espagne les privera de finale, cette fois le bronze ne leur échappera pas.
Aux Jeux Olympiques :
Heureusement pour la délégation tricolore, la moisson de médailles tricolore aux Jeux balaiera vite cette désillusion. Outre les titres évoqués plus haut (handball féminin et masculin, cyclisme sur route pour Alaphilippe, razzia de Pauline Ferrand-Prevot, football, basketball…), la dernière olympiade avant celle de Paris 2024 apportera son lot de réjouissances pour les Bleus. D’abord, en athlétisme. Kévin Mayer ne fera qu’une bouchée du décathlon olympique, tandis que Renaud Lavillenie ira chercher un deuxième titre olympique à l’expérience. Sur la piste, Pierre-Ambroise Bosse et Pascal Martinot-Lagarde iront grater un podium, pendant que Mélina Robert-Michon ira chercher une dernière médaille olympique, de bronze. La surprise viendra d'Alexandra Tavernier, surprenante championne olympique du lancer de marteau.
Dans les bassins, Florent Manaudou, Charlotte Bonnet, Mélanie Henique et l’équipe de France de natation récolteront une pluie de médailles, tout comme en escrime, équitation ou aviron. Bref, l’été sera bleu, blanc, rouge. Sauf pour Teddy Riner. Grandissime favori en judo, le Français, invaincu depuis 152 combats, soit depuis 2010 et une finale perdue à … Tokyo, rechutera sur les mêmes tatamis, en finale olympique. Cruel pour l’homme aux dix titres mondiaux, au pays du judo. Sinon, les grandes stars des JO seront Katie Ledecky et Caeleb Dressel dans les bassins, Megan Rapinoe et Kylian Mbappé sur les terrains de foot, et, peut-être Noah Lyles, la nouvelle bombe américaine du sprint.
En vrac :
D’autres évènements viendront ponctuer l’année 2020, comme la victoire de Fernando Alonso au Dakar en janvier en Arabie Saoudite. Puisqu’on parle de sports mécaniques, le septième titre de champion du monde consécutif de Marc Marquez en Moto GP n’étonnera pas grand monde. En revanche, celui de Charles Leclerc en formule 1 fera du bruit, au terme d’un duel épique avec Lewis Hamilton. La saison de F1 verra aussi une victoire de Pierre Gasly au Grand Prix de Belgique le 30 août, la première pour un Français depuis 1996 et celle d’Olivier Panis au Grand prix de Monaco. Cocorico !
Plus tôt dans l’année, Alexis Pinturault aura profité de la retraite de Marcel Hirscher pour soulever son premier gros globe de cristal, au terme d’une duel haletant avec le Norvégien Kristoffersen. Le premier pour un Français depuis Luc Alphand en 1997. Ce sera plus compliqué pour Tessa Worley, qui montera in extremis sur le podium après trois victoires en mars. Enfin, les championnats d’Europe d’athlétisme 2020 à Paris verront l’équipe de France retrouver des couleurs, deux ans après ceux mitigés de Berlin.
Voilà pour la liste - non exhaustive, extrêmement chauvine et tout à fait subjective - des grands évènements sportifs de l’année. Rendez-vous sur francetv et francetv•sport pour vivre toutes ces compétitions, et plus encore.
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