Depuis six mois, les négociations se sont multipliées entre le Cojo, le Comité international olympique (CIO), les fédérations internationales et Bercy. L'objectif ? Réaliser des économies alors que les organisateurs des JO ont eux aussi été impactés par la crise sanitaire et économique inédite du coronavirus. Du fait de la pandémie, et dans la crainte que les sponsors rechignent à venir, le comité d'organisation a décidé avant l'été d'étudier chaque détail pour trouver quelques 400 millions d'euros d'économies. "Le projet est prêt à embarquer tout un pays", s'est félicité Tony Estanguet, président du comité d'organisation Paris-2024, lors d'un point-presse, à l'issue d'un conseil d'administration. Depuis quelques semaines, le triple champion olympique de canoë vante "un projet renforcé" en dépit des économies réalisées.• Une carte des sites resserrée L'une des premières annonces est la réduction de la carte des sites (et leur optimisation) qui accueilleront les épreuves des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Validée par les comités internationaux olympiques et paralympiques, cette nouvelle carte fait disparaître quatre sites : le stade aquatique et l'Arena, des sites éphémères prévus en Seine-Saint-Denis et qui devaient accueillir la natation et le volley. Ils atterrissent finalement à La Défense Arena et au Parc des expositions de la Porte de Versailles. Sont également concernés le Stade Jean Bouin et le Zénith, qui ne verra donc finalement pas l’haltérophilie. Les élus de Seine-Saint-Denis -département situé au nord-est de Paris- qui avaient mis la pression en septembre, sont satisfaits des contreparties obtenues, l'arrivée de l'escalade au Bourget et du rugby au Stade de France notamment. Ils se sont également assurés que le village des médias, destiné à devenir un quartier résidentiel, soit conservé, même s'il est désormais construit en deux temps. Nouvelle carte des sites pour accueillir l'ensemble des épreuves de Paris 2024. • Toulouse n'accueillera pas de matches de footballIl s'agissait d'un arbitrage resté inconnu jusqu’au dernier moment. Parmi les huit villes prévues pour recevoir les tournois de football féminin et masculin des Jeux Olympiques, six ont été choisies pour accueillir cette compétition. Le dossier de la ville de Toulouse a finalement été écarté au profit de ceux de Bordeaux, Lyon, Marseille (Stade Vélodrome), Nantes (Beaujoire), Nice, Saint-Etienne (Geoffroy-Guichard) ainsi que Paris (Parc des Princes), qui a été retenue d'office. Lille, prévue aussi initialement pour le foot, recevra d'après la dernière feuille de route le handball. Voir sur Twitter • Un budget révisé Depuis plusieurs mois, le Cojo martèle qu'il travaille sur les économies possibles liées à l'organisation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Les organisateurs ont ainsi annoncé ce jeudi qu'un budget maîtrisé, avec 2,5 % d’augmentation grâce à des recettes supplémentaires, avait été trouvé. "Paris présente un budget à l’équilibre qui intègre désormais l’ensemble des épreuves et une évaluation plus fine du périmètre de certaines dépenses, financés grâce à des redéploiements de moyens et des recettes en hausse. Cette hausse des recettes est consécutive à des jauges d’accueil supérieures sur les sites sélectionnés dans le cadre de la revue de concept, et à une hausse du programme des partenaires olympiques (programme TOP)", indiquent les organisateurs. Le Cojo rappelle aussi que le groupe Orange a rejoint en octobre dernier la liste de partenaires, en tant que fournisseur officiel des Jeux de Paris 2024. "D’autres partenariats ont été signés et seront annoncés prochainement. A quatre ans des jeux, Paris 2024 a déjà sécurisé 46% des recettes attendues de partenariat", souligne-t-il encore. La patron de Paris 2024 Tony Estanguet sera par ailleurs dans l'émission Tout le sport sur France 3 ce jeudi soir à 20h45 afin de préciser ces nouvelles annonces.