Tony Estanguet va intégrer le CIO
Rien ne résiste à Tony Estanguet. Triple champion olympique, l'ancien céiste a glané un nouveau succès, hors de son embarcation cette fois. Tout juste retraité, le Palois indiquait déjà son désir d'intégrer les rangs du CIO pour défendre les intérêts des athlètes mais également permettre à la France de peser au sein de l'instance internationale (voir vidéo 1 à 5 minutes). Elu en août dernier, le Béarnais aura dû attendre neuf mois pour être officiellement confirmé, la faute à des procédures engagées suite à des comportements irréguliers de certains candidats, dont le Japonais Koji Murofushi.
Le TAS donne raison au CIO
Le TAS a finalement tranché, jugeant que le CIO avait eu raison de disqualifier le Nippon, qui était arrivé en tête du scrutin, parce que le champion olympique 2004 du lancer de marteau n'avait pas respecté les règles strictes de campagne durant les Jeux de Londres. Le même Tribunal avait déjà débouté mi-mars un autre candidat évincé de l'élection par le CIO pour les mêmes raisons, le Taïwanais Mu-Yen Chu, champion de taekwondo en 2004. La disqualification des deux Asiatiques l'été dernier avait permis à Tony Estanguet de décrocher la dernière des quatre places disponibles à la commission des athlètes, derrière la tireuse slovaque Danka Bartekova, le rameur australien James Tomkins et la nageuse zimbabwéenne Kirsty Coventry. Les obstacles juridiques étant désormais levés, le CIO va pouvoir désormais poursuivre l'admission de ces quatre sportifs, qui était mise en veilleuse.
Estanguet rejoint Killy et Drut au CIO
A 35 ans, Tony Estanguet deviendra membre de plein droit du CIO pour huit ans, après un vote formel qui devrait avoir lieu lors de la session extraordinaire de l'instance le 3 ou 4 juillet à Lausanne. Une tâche importante l'attend déjà: tout comme Jean-Claude Killy et Guy Drut, les deux autres membres français de l'institution olympique, il sera appelé à voter pour choisir la ville hôte des Jeux d'été de 2020 (7 septembre) et le successeur du Belge Jacques Rogge à la présidence (10 septembre) lors de la session du CIO à Buenos Aires. Co-président de la Commission des athlètes de haut niveau du Comité national olympique et sportif français (CNOSF) depuis 2011, le triple champion du monde et d'Europe de Canoë poursuit sa progression.
"Je suis très heureux de poursuivre, à l'international, l'action initiée au sein de la Commission des athlètes du CNOSF (comité national olympique et sportif français)", a commenté l'intéressé dans un communiqué. "Le rôle des sportifs au sein du Comité international olympique est essentiel au bon développement du sport de demain. Durant mon mandat, je tâcherai de remplir ma mission au plus proche des préoccupations des athlètes", a ajouté l'ancien céiste. De son côté, le CIO s'est "félicité de la décision du TAS." Estanguet réussit là où avaient récemment échoué ses compatriotes David Douillet, Amélie Mauresmo et Antoine Dénériaz.
Vidéo: Tony Estanguet revient sur sa carrière exceptionnelle
Vidéo : Estanguet triple champion olympique à Londres
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