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Wilder-Fury : la guerre des mots avant celle des poings

Deontay Wilder et Tyson Fury se sont retrouvés pour une joute verbale, un peu plus d'un mois avant leur nouvel affrontement à Las Vegas pour la ceinture WBC des poids lourds.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
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Temps de lecture : 4min
 

"Tu ne te relèveras pas", "Tu seras K.O. en deux rounds": le champion WBC des lourds Deontay Wilder et Tyson Fury, qui l'avait contraint au nul lors de leur premier combat, ont lancé les hostilités, à 40 jours de leur attendu deuxième affrontement. Les deux boxeurs, qui participent à la renaissance des poids lourds au même titre que le Britannique Anthony Joshua, détenteur des autres ceintures WBA, IBF, WBO, le Cubain Luiz Ortiz et l'Américain Andy Ruiz, ont ouvert le deuxième chapitre de leur rivalité pugilistique, lors d'une conférence de presse tenue lundi au Novo, club huppé de Los Angeles.

"Je vais lui botter le cul"

Un petit spectacle en soi: introduits sur l'estrade par le speaker Jimmy Lennon Jr, comme ils le seront le 22 février sur le ring du MGM Grand à Las Vegas, Fury s'est présenté vêtu d'un ensemble pantalon-veste crème aux nombreux imprimés à son effigie et d'une casquette verte à l'envers; Wilder a fait plus sobre, costume noir parcouru d'un liseré doré sur les côtés et ceinture WBC sur l'épaule.

"Je l'ai assommé la première fois. Je lui ai dit il y a deux ans que j'allais le baptiser. Se lever fait partie du baptême (...) C'est une affaire inachevée. Je vais la terminer. Je vais l'assommer. Je le lui ai dit: je suis le lion, je suis le roi de la jungle et le 22 février, j'arracherai sa tête de son corps", a promis l'Américain. "Je vais y aller, lui donner une leçon de boxe et le mettre K.O. Je n'ai jamais été aussi sûr d'une chose dans toute ma vie. Comme je l'étais ce matin en enfilant ce costume, ces chaussures, en me lavant, en me brossant les dents: je vais botter le cul de ce fils de p... sur le ring", a répliqué Fury. Chacun son style. Dans la façon de s'exprimer, comme de boxer.

Fury avait résisté 

Quatorze mois plus tôt, c'est à quelques encablures du Novo, au Staples Center, qu'ils ont livré un combat mémorable, à l'issue duquel le puissant Wilder n'a dû de conserver son titre qu'à une droite qui a fait tomber Fury au 12e round. Le Britannique, qui menait aux points grâce à sa boxe plus technique, s'est relevé in extremis, comme il l'avait fait une première fois au 9e round. Et le nul a été prononcé par les juges. Wilder a conservé sa ceinture, mais Fury est le seul à lui avoir résisté en 43 combats

Les deux veulent donc en finir une bonne fois pour toutes et, pour la photo, se sont présentés deux fois face à face, au début et à la fin de la conférence, en ne manquant pas de se provoquer verbalement. Sans que l'assistance ne parvienne à saisir leurs mots doux, le DJ ayant eu la consigne de passer de la musique assez fort au même moment. Le "Bronze Bomber" et le "Gypsy King" ont continué de se promettre le meilleur traitement possible dans plus d'un mois, en étant ensuite interrogés chacun leur tour par les journalistes.

"Façon Hagler-Hearns"

 "Je vais enfin ramener ce que j'ai gagné la dernière fois. Je vais le prendre au centre du ring, en mano à mano. On va se faire un combat façon Thomas Hearns-Marvin Hagler", a rugi Fury, évoquant le mythique combat de 1985 qui avait vu Hagler assommer Hearns au troisième round, chez les poids moyens. "Sauf que je vais le mettre K.O. en deux", a poursuivi le Britannique de 31 ans (29 victoires dont 20 avant la limite, 1 nul), qui avait poussé la chansonnette plus tôt à la demande d'une journaliste. 

"Il a beau le dire, il n'en croit pas un mot. Je sens bien qu'il est nerveux, effrayé de ce qui s'est passé la première fois", souriait pendant ce temps Wilder (42 victoires dont 41 avant la limite, 1 nul), qui s'était moqué de l'exaltation de son rival en mimant des "sniffs" de cocaïne, en référence aux problèmes de drogues de Fury par le passé.

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