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Boxe : un rapport juge l'arbitrage "suspect" pour cinq médailles françaises aux Jeux olympiques de 2016

Les médailles d'or de Tony Yoka et Estelle Mossely sont notamment concernées par ce rapport rédigé par un juriste canadien.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Tony Yoka, médaillé d'or des super lourds aux Jeux olympiques de Rio en 2016. (YURI CORTEZ / AFP)

Cinq des six médailles françaises en boxe lors des Jeux olympiques 2016 de Rio, dont les titres de Tony Yoka et Estelle Mossely, figurent parmi les "combats suspects" de manipulation des arbitres, a révélé jeudi 30 septembre une enquête indépendante.

"Nous ne connaîtrons jamais l'étendue réelle du nombre de combats manipulés à Rio", avertit le juriste canadien Richard McLaren, spécialiste des investigations dans le sport, dans son rapport d'étape de 150 pages sur la boxe.

Mais son équipe a confirmé l'existence, soupçonnée depuis des années, d'un "système" de tricherie orchestré au sein de la fédération internationale (AIBA), et a identifié par une méthode statistique onze "combats suspects" lors du rendez-vous olympique brésilien.

Parmi ces rencontres entachées d'une possible tricherie, près de la moitié ont abouti à des médailles françaises, à commencer par les finales remportées par Tony Yoka face au Britannique Joe Joyce (+91 kg) et par Estelle Mossely contre la Chinoise Junhua Yin (-60 kg).

Les boxeurs ne sont pas directement accusés

Y figurent également les succès en demi-finales de Sarah Ourahmoune et Sofiane Oumiha, respectivement médaillés d'argent en -51 kg et -60 kg, et la victoire en quart de finale de Souleymane Cissokho, qui lui a garanti le bronze en -69 kg.

Des six acteurs de cette moisson historique pour la boxe française, seul Mathieu Bauderlique, médaillé de bronze des mi-lourds (-81 kg), n'est pas mentionné dans cette enquête.

Le rapport McLaren n'accuse ni les boxeurs ni leur entourage d'être intervenus directement pour peser sur les combats, mais dévoile un vaste système d'influence piloté au sommet de l'AIBA, alors dirigée par le Taïwanais Ching-Kuo Wu. Le Français Karim Bouzidi, ex-directeur exécutif de l'instance limogé pendant les JO de Rio, est particulièrement mis en cause.

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