Boxe : dernier Français champion du monde, Arsen Goulamirian perd sa ceinture WBA des lourds-légers
Il n'y a plus de champion du monde français. Le dernier en lice a cédé son titre, samedi 30 mars, à Los Angeles. Arsen Goulamirian rêvait d'unification de ceintures, mais il devra désormais rebondir après avoir été largement dominé par un adversaire venu des catégories inférieures, qui a su le manœuvrer à la perfection. Gilberto "Zurdo" Ramirez (46 victoires, 1 défaite) a été désigné vainqueur à l'unanimité des juges qui ont tous donné 118 à 110 en sa faveur, un score sans appel.
Goulamirian, champion WBA depuis 2018, avait défendu à quatre reprises sa ceinture, mais a payé selon lui son manque de combat, alors qu'il n'était monté sur le ring qu'une seule fois depuis début 2020. "Il a gagné, il a été plus performant aujourd'hui. Je manque de 'ring'. J'ai pourtant fait de bonnes semaines de 'sparring' [entraînement], mais on ne remplace pas le combat", a expliqué Goulamirian (désormais 27 victoires et 1 défaite), le visage grandement marqué.
Le Français a vu sa carrière freinée ces dernières années par des soucis avec ses promoteurs, et n'a presque pas combattu. "J'ai eu trop de problèmes avant le combat. Je pense que c'est ça qui m'a perturbé sur le ring. Mais le roi n'est pas mort, je suis toujours là, je vais revenir fort, et pourquoi pas pour une revanche", a-t-il espéré.
"C'est un serpent"
Presque à chacune des douze reprises, Goulamirian a touché avec quelques coups puissants mais rarement nets, à l'inverse de Ramirez, moins puissant mais plus précis, et à l'aise pour esquiver et ralentir les manœuvres du Français. "Il est inconfortable, je ne m'imaginais pas à ce point-là, a soufflé Goulamirian. Le coach m'avait prévenu pourtant. C'est un serpent. Je n'arrivais pas à le toucher. Il gêne. Il passe de partout tu ne sais pas où le toucher".
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