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Boris Diaw : "les qualités doivent primer sur le sexe"

Boris Diaw, champion NBA avec San Antonio l'an dernier, est le parrain de la deuxième édition des 24 heures du sport féminin qui a lieu samedi. L'intérieur tricolore est revenu, depuis les Etats-Unis où la saison régulière bat son plein, sur son rôle qu'il prend à coeur et sur la place des femmes dans le sport. Un sujet qui lui "parle", lui qui a été amené au basket par sa mère, Elizabeth Riffiod, grande joueuse de l'équipe de France (247 sélections).
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
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Les Spurs sont des précurseurs dans la mise en avant de la femme dans le sport avec la nomination de Becky Hammon au poste d'assistant-coach cet été.
Boris Diaw
: J'étais même étonné que ce ne se soit pas fait avant. Il y a des grands noms dans le coaching notamment à l'université. J'ai connu pas mal de staffs dans ma carrière, j'ai toujours pensé que les femmes y avaient leur place. Le choix d'une personne doit se faire en fonction des qualités. Elles doivent primer sur le sexe. Becky (Hammon, ndlr) connaît le basket, elle est bien intégrée dans l'équipe technique. Il n'y a aucune différence avec un coach masculin, c'est un coach-rookie comme les autres. La plus grosse différence, c'est la connaissance des joueurs de la Ligue. Elle ne connaît pas tout le monde, mais c'est normal. La seule différence se fait au niveau du "scouting". 

Le basket a-t-il encore beaucoup de chemin à faire pour l'égalité homme-femme?
B D
: Il y a deux choses : le spectacle et le business. Certains spectacles peuvent plus attirer l'attention que d'autres. La NBA prédomine sur la WNBA. J'ai vu beaucoup de matches, j'allais voir les filles de Phoenix quand j'y jouais. Mais la NBA et la WNBA ne partagent pas les mêmes fans. Il n'y a pas les mêmes cibles. Je crois que la Ligue féminine a su créer sa propre identité. 

Quelles sont les relations entre les Spurs et les Stars (l'équipe féminine de San Antonio, ndlr)?
B D
: On partage le même propriétaire et le même management. Ils arrivent à faire du marketing en commun et de lancer des opérations. Les ressources sont les mêmes pour les deux équipes. Mais on n'a pas forcément de contacts puisque les saisons NBA et WNBA se suivent, elles n'ont pas lieu en même temps. 

Le public français commence à s'intéresser aux prestations de l'équipe de France féminine quand on voit l'ambiance lors de l'Euro 2013. C'est une bonne chose?
B D
: Ce n'est pas une surprise. On savait que les matches féminins pouvaient générer une belle ambiance. Est-ce qu'on a des contacts avec l'équipe féminine? Là encore, on se croise assez peu, il est difficile d'en avoir. On en connaît depuis notre passage à l'INSEP quand on était plus jeune, notamment Emilie Gomis et Céline Dumerc. Après, il y a eu une grande période pendant laquelle on ne s'est pas croisé. L'exception, ça été les Jeux Olympiques de Londres en 2012, c'était la première fois qu'on se retrouvait depuis 10 ans.

Quels sont les sportives que vous attendez cette année?
B D
: J'attends particulièrement les joueuses du rugby. J'ai suivi leur bon parcours en Coupe du monde l'an dernier, ça m'avait marqué. Mais sinon je suis tous les sports. Je ne fais pas vraiment de distinctions. Je suis principalement les équipes nationales, je suis assez chauvin (rires). 

Avec votre fondation, l'association Babac'ards, vous aidez aussi au développement du basket féminin?
B D
: Oui, on a organisé des camps au Sénégal, au Pérou. Ces camps sont mixtes. On a également aidé à la création d'un centre de formation pour les femmes au Sénégal.

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