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Blanc : "On ne va pas aussi vite qu'on l'espère"

Malgré les deux victoires de l'équipe de France (2-0 contre la Roumanie et le Luxembourg), le sélectionneur Laurent Blanc assure que le chantier de la reconstruction "est encore là et bien là" et que son avancée "ne va pas aussi vite qu'on l'espère".
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
 

Avez-vous regardé le classement ?
"Je ne l'ai pas regardé, sincèrement. Mais il est facile à analyser: on ne va pas se gargariser, dans la mesure où il reste encore beaucoup de matches. Trois matches après la première défaite (contre le Bélarus, 1-0, ndlr), être premier avec un point d'avance sur le poursuivant, c'est une très bonne chose. C'est acquis, on a neuf points, il faut en prendre davantage".

Etes-vous optimiste ?
"Non, on est réaliste. Après ce premier match perdu, à mon avis contre le cours du jeu, même si on ne méritait pas de le gagner, mais pas de le perdre non plus, après l'Afrique du Sud, on savait le chantier à accomplir. On essaie de s'y attaquer, mais il est encore là et bien là, il reste des progrès à faire, dans la complémentarité entre les joueurs et la performance de l'équipe".

L'association Nasri-Gourcuff, est-ce une solution durable ?
"Ca peut être une solution. Vous vous focalisez sur ces deux joueurs, mais vous manquez un peu de respect à Abou Diaby, à Mvila. Offensivement, on peut jouer avec plein de joueurs, mais le problème est de constituer un équilibre d'équipe. C'est des joueurs offensifs, si on a le ballon ça va aller, ça peut être très complémentaire et performant, mais si on joue contre une équipe qui nous prive de ballons, on ne tirera pas profit de leurs qualités. Il faudra bien analyser l'adversaire et être sûr de son jeu, mais ça peut le faire".

Êtes-vous totalement rassuré par la défense ?
"Non, même dans ce domaine-là, on est en construction. Il n'y a jamais de certitudes dans ce domaine, mais il est en net progrès. Le bloc défensif, de Hugo (Lloris) jusqu'à la sentinelle, est un sujet de satisfaction. Dans aucun secteur de jeu on est totalement rassuré, on a trois, quatre matches ensemble. La défense qui a joué contre la Roumanie et le Luxembourg a des progrès à faire contre une équipe à attaquants de niveau international. On fait encore des erreurs, on l'a vu contre la Roumanie, on se met en difficulté. Quand ils tirent sur poteau, si on analyse l'action, on voit qu'on se met en difficulté tous seuls, on a un ballon de contre et on fait une erreur de pupille".

Le noyau dur a-t-il grossi ?
"Il grossit, on l'arrose (rire). Tous les joueurs nous ont donné satisfaction dans le comportement. Certains ont eu la chance de plus jouer, donc d'être performants. Un noyau se dessine. Le problème, c'est que jusqu'au mois de mars, on n'a plus vraiment de travail ensemble. On va les observer en club, ce serait bien qu'ils soient titulaires, on aura peut-être plus de certitudes en mars".

Le traumatisme de Knysna est-il effacé ?
"Ca ne s'efface pas, un traumatisme, vous l'avez à vie. Les gens qui étaient en Afrique du Sud y penseront toute leur vie. Il faut le surmonter, ils sont en train de le faire, ça se fera avec le temps et surtout avec des victoires. Si on a la chance d'écrire une nouvelle histoire, une nouvelle aventure, ça pourra éventuellement être moins douloureux, mais la cicatrice restera. Il y a du progrès, mais le mois de juin n'est pas si loin. On a tendance à oublier d'où on vient. Malheureusement on ne va pas aussi vite qu'on l'espère, c'est la réalité. On en est conscient".

Est-ce qu'il y a des points négatifs ?
"Pas particulièrement, mais on sait ce qu'on doit faire, et ça va prendre du temps. Que ce soit après une victoire ou une défaite, on ne tombe pas dans le néant ou l'euphorie. On est conscients de ce qu'on a réalisé. On sait que ce sera long et que ce sera dur, long et dur c'est parfait (sourire). Pardon mesdames !"

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