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Béziers : "On avait envie de faire de ce club le plus grand d'Europe", regrette Christophe Dominici

Après l'annonce du club de Béziers de retenir ce mardi le projet de reprise porté par Louis-Pierre Angelotti avec pour futur président René Bouscatel, l'ex-président du Stade Toulousain, son concurrent Christophe Dominici a exprimé ses regrets lors d'une conférence de presse improvisée devant le stade Raoul-Barrière. Pendant une vingtaine de minutes, l'ancien international tricolore est revenu sur son projet et son ambition, celle de faire de l'ASBH "le plus grand club d'Europe". Devant 300 supporters réunis pour l'occasion, il a réaffirmé sa volonté de "ne rien lâcher".
Article rédigé par franceinfo
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  (GUILLAUME GEORGES / MAXPPP)

Les mots de Christophe Dominici étaient attendus par une bonne partie du peuple biterrois. Quelques heures plus tôt ce mardi, ils ont dû être aussi surpris que lui lorsque les dirigeants de Béziers ont annoncé retenir le projet de reprise porté par René Bouscatel, alors que de bons espoirs semblaient pourtant reposer sur celui porté par l'ancien ailier. Un échec, oui, mais pas une capitulation : c'est en somme le message qu'a voulu faire passer l'ex-international tricolore lors d'une conférence de presse improvisée devant le stade Raoul-Barrière, au pied de la statue en hommage à la légende Armand Vaquerin. Le tout sans chercher à égratigner verbalement son concurrent - malgré des craintes légitimes au vu du contexte tendu au sein du club héraultais.

"Je ne voudrais pas qu'il y ait de gros mots et pas de violence parce que nous sommes des hommes de paix", explique-t-il en préambule, devant une foule de quelque 300 personnes venues lui apporter leur soutien. L'objectif de cette prise de parole ? "Rétablir certaines vérités", explique Dominici.

Dominici pointe la responsabilité des dirigeants

"Nous avons appris par l'AFP la fin des discussions, c'est un manque de respect et d'élégance (...) Le représentant de notre investisseur a signé un accord de confidentialité le 2 juin. Nous n'avons eu les éléments financiers pour apprécier la situation que le 12 juin du fait des actionnaires du club. Et on comprend pourquoi : le déficit annoncé oscillerait autour de 80% du budget annuel, entre 5 et 7 millions d'euros." Première banderille.

"Nos investisseurs, on les a présentés comme les Émirats avec toutes les connotations qui vont avec. L'investisseur principal a la nationalité française et tout était prêt pour que nous communiquions les éléments aux actionnaires de l'ASBH. Depuis plus de 10 jours nous les avons sollicités pour nous rencontrer vendredi 26 juin et signer le protocole d'accord. Nous avions présenté notre business plan à la DNACG (Direction nationale d'aide et de contrôle de gestion), comme c'est prévu dans la loi pour toute offre de reprise d'un club pro.

On avait envie de faire de ce club le plus grand d'Europe

Frédéric Michalak pour encadrer le projet sportif et la cellule recrutement, des internationaux pour redresser l'équipe au plus vite... Christophe Dominici a ensuite tout lâché : "Voici les joueurs qui avaient validé le projet et sont libres de tout contrat : Benjamin Fall, Jordan Taufua, Santiago Medrano, Ma'a Nonu... Ils devaient m'accompagner dans ce projet (...) Tout était prêt et respecté de notre côté. Aujourd'hui on subit une offense. On avait envie de faire de ce club le plus grand d'Europe."

L'ancien ailier termine son allocution en exhortant la ministre des Sports à "mettre son nez dans le projet rugby de Béziers". Avant d'ajouter : "je demande aux institutions de la région, M. Ménard, maire de Béziers, Carole Delga, présidente de la région Occitanie, Kleber Mesquida, président du département... d'auditer la SASP Béziers. Il existe un devoir de transparence auprès de vous." Il a également mis en cause "la validité de la DNACG" et le président de la Ligue Paul Goze mais a promis d'aller "jusqu'au bout".

L'atmosphère promet d'être encore chaude dans les prochains jours, sans parler du retour sur les terrains...

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