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Bernard: "2012, ma dernière année à ce niveau"

Le champion olympique du 100 m nage libre, Alain Bernard, a goûté durant quelques jours à la ville de Londres, qui accueillera l'été prochain les JO, les derniers du Français. Le triple médaillé des JO 2008 a assuré devant les journalistes que "cette année il n'y a pas de raison que ça coince", après avoir échoué à se qualifier l'année dernière sur sa distance fétiche pour les Mondiaux 2011.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2 min
Alain Bernard

- Q: Comment abordez-vous cette année olympique?
Alain Bernard: "Je sais que les JO de Londres arriveront après des bons championnats de France (18-25 mars). Ce sont les Championnats de France (qualificatifs pour les Jeux) qui priment parce qu'il faudra être performant. Même s'il y a beaucoup de chances pour que je sois qualifié, rien n'est fait. Il ne faut pas prendre les choses à l'envers. J'ai toujours fonctionné comme ça. Des fois ça a coincé mais cette année il n'y a pas de raison que ça coince. (...) C'est quasiment ma dernière année à ce niveau-là. Je vais mettre toutes les chances de mon côté pour sortir de là satisfait. Pas forcément du résultat parce qu'on le connaîtra en temps voulu mais par rapport à l'investissement et l'engagement. Je ne veux pas avoir de regret. L'envie a toujours été là mais on rentre dans des choses subtiles. Ca devient encore plus minutieux et rigoureux et j'adore ça."

- Votre entraîneur Denis Auguin dit que vous êtes "irréprochable" depuis le début de saison. Est-ce différent des autres années?
AB: "Je ne sais pas s'il y a quelque chose de différent mais on sent qu'il y a un engouement à se prendre au jeu. C'est une année importante. Il y a forcément une part d'excitation qui fait que c'est plus agréable et convivial d'aller à l'entraînement et d'en prendre plein la gueule jour après jour."

- D'où vous vient cette bonne humeur à l'entraînement ?
AB: "J'ai eu la chance de faire un stage en Australie il y a un mois. Il devait y avoir une quinzaine de médailles mondiales dans le groupe d'entraînement de 8 ou 10 nageurs australiens. Ce qui m'a frappé c'est leur convivialité. Le matin, le soir, qu'ils soient fatigués ou pas, ils arrivent avec le sourire. Ils sont contents d'être là, ensemble. En France, on a tendance à râler dès qu'il y a quelque chose qui ne va pas. C'est dans notre mentalité et ça se retrouve dans le sport. Quand on a quelque chose on est content mais si on pouvait avoir le truc du voisin, on le prendrait et c'est dommage. C'est peut-être aussi parce que c'est la dernière année où je fais ça avec une telle intensité.... Mais ça me donne envie d'en profiter au maximum. Et ça induit un cercle vertueux où, si on est bonne humeur, on va bien nager. Et ainsi de suite. C'est la bonne spirale et il faut que je l'entretienne toute l'année."

- Aimeriez-vous être le porte-drapeau de la délégation française à Londres?
AB: "Ce serait un honneur immense qu'on puisse me proposer cette responsabilité. Mais c'est encore loin et ce n'est pas à moi de choisir. Il y en a qui se mettent en avant pour se proposer. Si on me le propose, j'y réfléchirai pour de vrai."

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