Beckham sacré avec Los Angeles
Les flashes ont crépité. Comme d'habitude. Dans le viseur, un David Beckham plus médiatique que jamais, trophée au bout des bras. Et ce n'est peut-être pas fini... Sa belle "gueule" a fait oublié une prestation très discrète en finale de la Major League Soccer, le championnat nord-américain. Touché à la cuisse et en retrait par rapport à Landon Donovan et Robbie Keane, l'Anglais n'a pas pesé sur une rencontre à sens unique et logiquement remportée par le Galaxy. Il était toutefois dans le coup sur l'unique but du match. Ce "goal" est arrivé sur une passe inspirée de l'Irlandais Keane, après une déviation de la tête de Beckham, pour l'Américain Donovan, qui a concrétisé la domination quasi-totale des Galaxy.
Loin d'être un aboutissement, ce titre US est un soulagement pour le clan Beckham après cinq saisons mitigées en Californie. Souvent blessé et pas toujours très performant, le "Spice Boy" n'était pas loin du fiasco avant 2011. D'ailleurs, de son quinquennat, seules deux saisons furent complètent. La dernière restera la plus aboutie avec une première nomination dans l'équipe-type de MLS et un titre de vice-meilleur passeur en saison régulière (15 passes décisives en 25 matches). A l'image de sa finale, l'Anglais a surtout fait valoir ses qualités de centre et sa vista sur coup de pied arrêté. Dans le jeu, avec un physique précaire, le rendement n'a pas été le même. Si l'Anglais rêve de participer aux JO de Londres, aura-t-il la condition optimale du haut niveau ?
Une marque à vendre ?
Sous contrat avec le Galaxy jusqu'au 31 décembre, l'Anglais refusait d'aborder son avenir avant la finale: "Ma décision viendra après, une fois que j'aurai pris un peu de repos et que je verrai où j'en suis (physiquement)", expliquait-il quelques jours avant le match face à Houston. Le trophée en poche, il n'a pas varié : "J'ai besoin de prendre du recul, de savourer et après je déciderai. Quand j'étais au Real, on m'envoyait toutes les semaines à Chelsea." Trois choix semblent se poser à lui. La première hypothèse est celle du statu quo, lancée par Beckham lui-même. "Ce n'est pas parce que j'ai parlé des Galaxy au passé que je ne vais pas revenir. Nous avons adoré vivre ici ces cinq dernières années. Mes enfants vont à l'école à Los Angeles. A leur âge, ils ont besoin de stabilité", a expliqué le père d'un quatrième enfant, sa première fille, depuis juillet. Si son rêve olympique pourrait le conduire en Angleterre, les principales rumeurs l'annoncent à Paris. Dans leur stratégie "bling-bling", les actionnaires qataris du PSG verraient d'un bon oeil l'arrivée de "Becks", symbole absolu du foot de luxe, au pays de Vuitton et Cartier. Reste à régler l'épineux problème du salaire du joueur estimé à 4,8 millions d'euros annuels (un chiffre excluant les mirifiques revenus liés à l'exploitation de son image). Même si la note serait moins salé vu son âge et la durée du contrat, Paris doit-il mettre la main à la poche ?
Ancelotti l'aime bien...
Du côté des dirigeants parisiens, on aurait accepté l'idée. Bien avant le piètre match contre Nancy (0-1). "La porte lui est ouverte. Il est plus qu'un joueur, c'est une marque, une pop-star", assurait en septembre Leonardo, le directeur sportif qui a dirigé "Becks" à l'AC Milan lors du deuxième prêt de l'Anglais du Galaxy, début 2010. "J'aime beaucoup Leonardo et je suis honoré de savoir qu'il veut que je rejoigne le PSG", avait diplomatiquement répondu Beckham. La situation pourrait rapidement évoluer si Carlo Ancelotti remplaçait Antoine Kombouaré sur le banc. Les deux hommes s'apprécient et ont déjà travaillé ensemble lors lors de la première pige de l'Anglais à Milan, de janvier à juin 2009. Mais Ancelotti n'est pas encore à Paris...
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