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Sekou Doumbouya, décollage imminent

Attention Ovni ! Le phénomène de Limoges Sekou Doumbouya, l'un des plus gros potentiels du basket français, suscite à 17 ans toutes les curiosités, avant son décollage programmé pour la draft NBA en juin prochain.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Sekou Doumbouya, ici en 2016 avec l'équipe de France cadets (PGAIDA / MAXPPP)

Champion d'Europe U18 en 2016 en terminant meilleur marqueur des Bleuets à seulement 16 ans, auteur de 26 points en Pro B un an plus tard... Le jeune ailier au physique d'intérieur (2,04 m) vole déjà de récompenses en performances, sans perdre une seconde. Il a rejoint en juin le CSP Limoges, avec qui il disputera samedi au Portel son troisième match dans l'Élite (4,5 points, 3,5 rebonds en 14 min de moyenne lors des deux premiers). Mais son avenir s'écrit déjà ailleurs: aux Etats-unis, où des sites spécialisés le placent dans le top 10 de la draft 2019, la bourse annuelle de la NBA.

"C'est un truc de fou ! Le moment que je veux le plus vivre, c'est quand on appelle ton nom... Tu arrives, tu serres la main d'Adam Silver (le patron de la NBA)", décrit ce fan des Chicago Bulls --"parce que Michael Jordan"-- avant le début du Championnat de France. "Aller en NBA, c'est le rêve de tout basketteur. C'est un gros objectif et c'est réalisable. Il suffit juste de travailler, au fond", explique-t-il à l'AFP.

"Je le vois déjà en NBA l'été qui arrive", renchérit le Choletais Killian Hayes, autre membre de la génération dorée 2000/2001 qui truste les trophées dans sa classe d'âge avec l'équipe de France. S'il est aussi pressé, c'est que Doumbouya part de loin. Né à Conakry en Guinée, il débute le basket à 12 ans à Fleury-les-Aubrais, près d'Orléans, un peu par hasard après s'être mis au foot.
 

2024 dans un coin de la tête

"J'ai commencé pour le plaisir. Je faisais ça pour perdre du poids. Ma 'meuf' voulait absolument que je maigrisse !, raconte-t-il. Le basket, ça a été un coup de foudre !" Il choisit l'Insep en 2015, mais part l'année suivante à Poitiers (ProB) pour se frotter aux pros. Deux saisons dans l'antichambre (8,5 pts, 4,1 reb en 23,2 min en 2017/18), et le voilà à Limoges, d'où il veut préparer son grand saut programmé.

"Je pense que je n'ai plus rien à prouver en France. Juste m'améliorer individuellement. La concentration, la constance. Apporter le plus possible à l'équipe", liste Doumbouya, fan de l'ailier d'Oklahoma City Paul George, au profil similaire. "Je compte sur lui pour être un joueur d'impact. Il a d'énormes qualités physique: la course, la contre-attaque et la vitesse", le décrit son nouvel entraîneur, Kyle Milling, cité par le site du CSP.

Il découvrira donc l'Élite, mais aussi l'Eurocoupe au sein d'un effectif à forte consonance française, dans l'une des salles les plus chaudes du pays, Beaublanc. "Plus il y a d'engouement, mieux je me sens. C'est un grand, grand plus", explique-t-il. "Il va montrer beaucoup de choses. Un tel physique ça fait longtemps que la France n'en a pas vu comme ça", dit de son côté Killian Hayes. Après la draft, Doumbouya avoue même penser à Paris-2024. "C'est le rêve absolu, les Jeux olympiques c'est au-dessus de tout", confie-t-il.
 

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