Nanterre-Strasbourg (89-93)
Ce soir, le Palais des sports de Nanterre avait des airs de stand de tirs. A elles deux, la JSF et la SIG ont planté 27 tirs à trois points sur 52 tentatives... Pourtant, Strasbourg n'a pas fait tomber son bourreau lors des dernières finales grâce à cette réussite folle mais à son sang froid dans le money time. A l'heure où les points comptent double et le ballon brûle les doigts, la garde tricolore du club alsacien a pris les choses en main. Leloup en rentrant deux lancers-francs à 10 secondes de la fin, Lacombe en rentrant quelques shots importants et Diot en jouant comme un MVP (21 pts, 12 pd). Malgré trois derniers missiles longue portée de Thomas et Gladyr, les champions de France ont dû baisser pavillon. A l'issue d'une première mi-temps maîtrisée, les hommes de Pascal Donnadieu imaginaient certainement une autre issue.
Nanterre joue en champion
Etouffés en début de rencontre, les Strasbourgeois s'en remettent à Romain Duport, en chaleur depuis quatre rencontres (16 pts de moyenne). L'intérieur met 10 points, tout comme Trenton Meacham dans le camp adverse. Avec son coéquipier Sergii Gladyr, le meneur américain arrose à tout va (5/5 à 3 pts, 19-12, 7e). Portés par une armée verte bruyante, les locaux enfoncent le clou grâce à la mascotte N'Zeulie. L'arrière perce le filet de loin et réalise deux interceptions pour offrir aux siens 7 points d'avance (28-21, 10e). La JSF retrouve son jeu fait de défense agressive, contre-attaques éclair et adresse longue distance. Sauf que la SIG n'est pas venu dans les Hauts de Seine en victime expiatoire. Louis Campbell dégaine des quatre coins du terrain (11 pts en 5 minute) et ramène sa formation à un point (30-29, 13e). Un feu de paille. Deux paniers dans la peinture de Jaiteh et Passave-Ducteil, un tir primé de Thomas et les Vert et Blanc reprennent le large (37-29, 15e). N'Zeulie imite Thomas, Lighty se joint à la fête et l'écart gonfle (45-34, 19e).
Au bord de la rupture, les Alsaciens donnent un dernier coup de collier pour recoller avant la pause (47-41). Discret mais efficace en première période, Antoine Diot revient avec d'autres intentions. Sa banderille du bout du monde en fin de possession remet les visiteurs dans le bon rythme (47-44, 22e). Les Nanterriens réagissent vite. Comme en début de match, Daniels score 5 points consécutifs tandis que Gladyr fait apprécier son coup de poignet longue distance (60-52, 26e). Diot enfile son costume de super-passeur pour envoyer Duport et Toupane au dunk (62-58, 27e). Il le troque pour celui de gâchette suite à une interception (64-61, 28e). Meacham répond à son adversaire direct mais Andersen, Duport et Toupane joignent leurs efforts (69-68, 30). Touché par la grâce, ce dernier (11 pts) place les visiteurs devant d'une nouvelle mine longue portée (69-71, 32e). Gladyr (17 pts) démontre que son viseur n'est pas rouillé non plus (72-71).
Les Français de Strasbourg se muent en tueurs
Le moment choisi par la "French Connection" de l'Est pour passer sur les grandes ondes. Diot nourrit Duport (18 pts) en caviar et Toupane reste en apesanteur (72-75, 34e). La sérénité strasbougeoise tranche avec la frustration nanterrienne. Meacham (22 pts, 6 pd) et Passave-Ducteil s'égarent en critiquant le corps arbitral. La JSF perd le fil, bien aidée par un trois points assasin de Lacombe (74-82, 35e). Rattrapé par la fébrilité de son équipe, Gladyr offre deux points à Andersen (14 pts) et manque deux lancers-francs. La gâchette ukrainienne se reprend dans la dernière minute épaulé par Thomas. Un début de rébellion étouffé par la garde française. Cette 13e défaite de la saison rejette Nanterre à deux victoires de l'Asvel, 8e. Avec 17 succès, Strasbourg rejoint Limoges en tête du championnat. A moins d'une fin d'exercice canon, la JSF ne défendra pas son titre de champion de France. Sauf si la magie du printemps retrouve le chemin du chaudron des petits hommes verts.
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