Nanterre a tout à gagner
Un outsider atypique
Pour sa première participation à une phase finale, la JSF fomente -t-elle un nouveau coup d'état face au tenant, pour continuer sur sa lancée à renverser les pronostics, tout en redonnant une image un peu plus magique à un sport parfois trop aseptisé et trop professionnalisé ? Nanterre veut en tout cas continuer à faire des miracles, avec son mini-budget, l'avant-dernier du championnat (2,7 millions), soit exactement deux fois moins que son adversaire du soir. Portée par un enthousiasme étonnant qui la transcende, cette équipe aux allures de bande de copainsi a déjà soufflé les places européennes à quelques grosses pointures et atteint un objectif inimaginable; elle a donc désormais tout à gagner en jouant libérée. Ne fut-ce que pour ne pas avoir de regrets.
Dans le cercle des Verts, avec le Président Jean Donnadieu, et le fils Pascal, entraîneur atypique qui en tient les rênes depuis l'époque où les banlieusards évoluaient au niveau départemental, on s'appuie sur une philosophie dont on ne déroge pas. "C'est un club familial, avec des valeurs à des années lumière du sport pro. Chez nous le leader c'est l'équipe", souligne l'ancien international Stephen Brun, irrésistible en quarts de finale face à Gravelines.
Chalon voit plus loin
Ces valeurs collectives et de solidarité, les Nanterriens en auront bien besoin face à Chalon. Car même si les Bourguignons ne se sont qualifiés que samedi dernier face à Roanne, et s'ils risquent d'être un peu plus fatigués, on peut que, s'ils jouent comme lors de cette dernière renconter leur meilleure partition, ils devraient tout de même logiquement se sortir du piège francilien. Avec un effectif à la fois plus expérimenté, plus talentueux et plus riche, d'autant que Nanterre devra faire sans son ailier-fort Chris Oliver, ainsi que l'avantage du terrain, Chalon a toutes les cartes en main, même si l'entraîneur Gregor Beunot n'oublie pas que, en phase régulière, Nanterre a gagné deux fois contre son équipe.
Malgré tout, il sait aussi que la motivation est toute autre en play-offs, surtout pour un club qui, lui, pour le coup, affiche de vraies ambitions et n'a pas tellement le droit à l'erreur. Même si la magie verte peut encore opérer, tout semble logiquement jouer en faveur du tenant du titre qui, comme Cholet en 2011, vise une deuxième finale de suite, disputée cette année au meilleur des cinq manches et non plus sur un match sec à Bercy.
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