Gravelines ne s'en sort pas
Le cauchemar continue pour le BCM, avant-dernier, qui a enchaîné une quatrième défaite de suite en Championnat. Pire, les Nordistes ont perdu leurs quatre dernières rencontres de ProA sur leur parquet de Sportica. Gravelines, amoindri par le départ de D.J. Kennedy et toujours privé de Souleymane Diabaté (cheville), de Yakhouba Diawara (mollet) et d'Abdoulaye Mbaye (poignet), avait pourtant le match en mains (50-33, 25e) avant de s'effondrer en l'espace de cinq minutes. Orléans, très maladroit jusque-là, a infligé un cinglant 21-5 aux Nordistes, grâce à un Brian Greene enfin adroit, pour recoller en fin de troisième quart-temps (55-54). Après un premier panier de John Holland, auteur d'un bon match, Orléans a enchaîné un 7-0 sous l'impulsion de Kyle McAlarney, meilleur marqueur du match avec 25 points, pour prendre les devants (57-61, 34e).
Les Nordistes sont bien parvenus à recoller au score (63-63), mais les joueurs de Philippe Hervé ont très bien géré le "money-time" pour remporter une victoire (69-74) qui paraissait impossible à obtenir en début de deuxième période. Avec cette nouvelle défaite, le BCM n'a quasiment aucune chance de pouvoir défendre son titre à la Leaders Cup (ex-Semaine des As) en février, d'autant que son calendrier d'ici la fin de la phase aller est très compliqué (déplacements à Paris, Cholet et Nanterre, réceptions de Limoges et Le Havre). Les Nordistes, qui ont remporté les deux dernières saisons régulières de ProA et qui ont la plus grosse masse salariale du Championnat, vont même devoir réagir vite pour ne pas rater le train des play-offs en fin de saison.
Réactions
Christian Monschau (entraîneur de Gravelines): "On a eu un manque évident d'énergie en fin de match avec notre effectif réduit. On joue deux matches par semaine avec la Coupe d'Europe et on n'a que 7 joueurs pros. On ne peut pas demander plus à nos joueurs. Cet écart de 20 points on doit le maintenir dans le 3e quart-temps pour pouvoir revenir dans le dernier avec l'énergie nécessaire. On n'avait plus les jambes et plus la même intensité pour empêcher les tirs de McAlarney. Il y a eu de bonnes choses dans ce match, on a eu une belle maîtrise collective pendant 25 minutes. Puis on a ce trou en fin de 3e quart-temps. Je remercie l'arbitre de siffler cette faute technique à ce moment-là (dans le dernier quart) ! Beaucoup de coups de sifflet ont découragé mes joueurs. Le coup de gueule (contre l'arbitrage) de Philippe (Hervé, après le match perdu par Orléans à Nanterre le 17 novembre ndlr) a eu des conséquences positives pour lui aujourd'hui. Est-ce qu'il faut se plaindre aussi (pour obtenir des fautes) ? Je ne sais pas."
Jonathan Rouselle (meneur de Gravelines): "Il y a beaucoup de déception. Ce n'est pas bon de lâcher un match quand on mène de 20 points, surtout dans notre situation actuelle. On les a laissés revenir. Après la pause nous sommes revenus trop sûrs de nous, on s'est arrêté de jouer trop tôt en voulant gérer le score."
Phlippe Hervé (entraîneur d'Orléans): "On a fait une très mauvaise première mi-temps. On était encore incapable de marquer à trois points. On n'y croyait plus. Et puis on a mis plus de percussion et d'agressivité vers le cercle, on a eu plus de réussite aux tirs, plus de tout quoi. Avec cette équipe de shooteurs, quand on met des tirs ça va tout de suite mieux. Le bilan au tiers de la saison est excellent en termes de résultats, mais je ne suis pas un entraîneur satisfait quant au jeu que l'on produit."
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.