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Parker: "Un joueur comme tout le monde"

A peine arrivé en provenance de San Antonio, Tony Parker a revêtu son costume de joueur de l'ASVEL. Le deuxième actionnaire du club, qui ne jouera pas pour l'ouverture du championnat de ProA vendredi mais fera ses débuts la semaine suivante contre son ancien club de Paris-Levallois, a précisé qu'il était là pour trois mois: "Les rumeurs en NBA disent qu'on va reprendre en janvier. En attendant je suis là, à plein temps avec l'ASVEL."
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 6min
 

Il avait déjà le costume d'actionnaire. Il a, depuis cet été, revêtu celui de président des opérations basket. Et depuis mercredi, il a décidé de devenir également joueur. Tony Parker multiplie les casquettes à l'ASVEL, mais la dernière n'est que momentanée. "J'ai fait mes bagages pour trois mois et l'assurance que j'ai contractée court sur la même période", a-t-il déclaré. "Les rumeurs en NBA disent qu'on va reprendre en janvier. En attendant je suis là, à plein temps avec l'Asvel. Je serai aux entraînements, je jouerai la Coupe d'Europe et tous les matches en France. Et je vais prendre le bus comme tout le monde."

Evidemment, cela va le changer des "roads-trips" des San Antonio Spurs, et ces voyages à tarvers un pays grand comme un continent. En championnat de France, Tony Parker sera la grande attraction, et pas une star parmi d'autres. Il le sait, et son engagement sur le parquet est également lié à cette situation: "Je trouve ça génial, ça va permettre de surfer sur la vague de la médaille d'argent à l'Euro, a-t-il dit. Il n'y pas que l'Asvel, il faut que tout le monde y mette du sien pour redonner au basket un statut comme dans les années 90 lorsqu'il passait sur les chaînes publiques." 

"Aider l'ASVEL à être l'un des plus grands d'Europe"

Ambassadeur du basket tricolore et principal leader de l'équipe de France, le triple champion NBA a décidé de garder le rythme, comme beaucoup d'autres joueurs NBA, en Europe en attendant que le conflit entre les propriétaires des franchises et le syndicat des joueurs trouve une issue favorable. C'est pendant cette période que le meilleur joueur de l'histoire du basket tricolore mettra le feu aux salles françaises. Petit clin d'oeil de l'histoire, il débutera sa saison avec ses nouveaux coéquipiers (qu'il a recrutés cet été) contre le Paris-Levallois, club avec lequel il a débuté en ProA et avec lequel il avait eu sa première expérience (éphémère) en tant que dirigeant. Ce sera la semaine prochaine, et Coubertin sera bien évidemment plein à craquer.

Voici quelques extrais de sa première conférence de presse en tant que joueur de Villeurbanne.

- Pourquoi avoir décidé de revenir jouer en France?
Tony Parker: "C'était une évidence pour moi. Je n'en ai pas fait une question d'argent, sinon je serais parti en Chine ou à Barcelone. Là je paye mon assurance et je joue pour 1500 euros par mois. Si je reviens c'est parce que j'ai envie de redonner tout ce que j'ai reçu et pour aider mon club."

- Pour la ProA votre arrivée constitue un sacré coup de projecteur...
TP: "Je trouve ça génial, ça va permettre de surfer sur la vague de la médaille d'argent à l'Euro. Il n'y pas que Asvel, il faut que tout le monde y mette du sien pour redonner au basket un statut comme dans les années 90, lorsqu'il passait sur les chaînes publiques. Ca ne va pas changer du jour au lendemain. Le foot restera toujours le sport N.1, le rugby aura toujours sa place, mais le basket peut aussi avoir sa place."

- Que sera votre rôle à l'Asvel?
TP: "Depuis que j'ai décidé de m'investir en 2009, mon but est d'aider l'Asvel à devenir un des plus grands club d'Europe. Aujourd'hui, je vais jouer mais je serai aussi de toutes les réunions pour faire avancer le club, le projet de grande salle et aussi mon académie. J'ai ma première réunion lundi à 08h30 du matin, avant l'entraînement."

- Et sur le terrain?
TP: "Je vais être un joueur comme tout le monde. Je vais appliquer ce que Pierre Vincent (l'entraîneur) demande et essayer d'être le meilleur relais possible, comme avec Vincent Collet en équipe de France. Je veux montrer la voie aux jeunes comme Leo Westermann. Mon arrivée ne peut que les aider."

- Y a-t-il un risque que votre équipe vous regarde jouer?
TP: "Il va falloir trouver un juste milieu. Je ne viens pas pour marquer quarante points à chaque match. Il est important que je reste dans l'objectif de faire progresser l'équipe. Il faudra un équilibre, comme en équipe de France, où ça a pris du temps mais où ça a fini par porter ses fruits."

- Vous devrez repartir en NBA dès la fin du lock-out...
TP: "Personne ne sait ce qui va se passer. J'ai fait mes bagages pour trois mois et l'assurance que j'ai contractée court sur la même période. Les rumeurs en NBA disent qu'on va reprendre en janvier. En attendant je suis là, à plein temps avec l'Asvel. Je serai aux entraînements, je jouerai la Coupe d'Europe et tous les matches en France. Et je vais prendre le bus comme tout le monde."

- Regrettez-vous que l'Asvel ait raté la qualification pour l'Euroligue?
TP: "Oui et non. On a une jeune équipe, ça aurait été dur d'enchaîner. Ca aurait été un peu trop tôt. Maintenant si on avait été qualifié, on s'en serait servi comme expérience. Mais par rapport à la valeur de l'équipe c'est déjà bien qu'on joue la deuxième coupe européenne."

- Est-ce la raison pour laquelle vous n'avez pas joué les qualifications?
TP: "Non ça n'a rien à voir. J'avais besoin de vacances, je ne pouvais pas enchaîner comme ça. Je n'avais pas vu ma maison depuis trois mois, j'avais envie de rentrer. Si le tournoi d'Euroligue avait été à la mi-octobre, j'aurais joué. Mais là c'était trop tôt."

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