Play-offs NBA: Denver en finale à l'Ouest, Miami mène la sienne à l'Est
C'est un authentique exploit réussi par les Nuggets, au bord du gouffre après avoir été menés 3-1 et qui ont donc enchaîné trois succès consécutifs face à un des grands favoris pour le titre, comme ils l'avaient fait au 1er tour contre Utah (4-3). C'est la première fois dans l'histoire de la NBA qu'une équipe réussit deux fois ce type de remontée dans les mêmes play-offs.
Dire qu'elle mérite de défier les Lakers, pour un remake de la finale de conférence 2009, est un euphémisme. A l'époque, Carmelo Anthony et Chauncey Billups s'étaient inclinés 4-2 face à Kobe Bryant et Pau Gasol, futurs champions. Mais cette fois le duo se nomme Nikola Jokic/Jamal Murray et il est irrésistible.
"Les Lakers peuvent s'inquiéter!", a prévenu le second, rejoint par le premier: "ce sera un coriace adversaire, mais nous on sera là à s'amuser. Pour nous c'est simple: effort et énergie". Jokic a réussi un triple-double (16 pts, 22 rbds, 13 passes), assumant encore son surnom de "Larry Bird 2.0", et Murray a marché sur l'eau (40 pts, 6/13 derrière l'arc), sans que la défense californienne ne fasse de vagues.
C'est entre la fin du troisième quart-temps et le début du quatrième que les Nuggets ont fait un éclat pour se détacher de 15 points. Et contrairement à eux, qui avaient su effectuer de spectaculaires remontées aux matches 5 et 6 (16 et 19 longueurs de retard), les Clippers n'ont jamais refait surface.
Les Clippers n'y arrivent pas
La désillusion est immense pour l'autre équipe de L.A. qui échoue une nouvelle fois à atteindre le dernier carré, alors qu'elle n'en avait jamais été aussi près en cinquante ans d'existence.
Sa défaillance a été totale. Offensive, à l'image des 14 et 10 points des stars Kawhi Leonard et Paul George auteurs d'un indigne 10/38 aux tirs, défensive en laissant l'adversaire rentrer un tir sur deux, et psychologique, Doc Rivers n'ayant pas trouvé les mots pour relancer ses joueurs.
"On a eu tellement d'occasions de gagner au cours des trois derniers matches... Il faut donner du crédit aux Nuggets. Ils ont continué à jouer ensemble, alors que nous, non. Nous n'avons pas été à la hauteur de nos attentes", a-t-il déploré.
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Son dunk aurait dû être l'action du match et celui de la victoire, au lieu de quoi Jayson Tatum s'est fait contrer par la main gauche de Bam Adebayo, à 3 sec 7/10e du buzzer. Et c'est bien ce dernier qui se trouve être le héros du Heat.
"Bam c'est le coeur et l'âme de l'équipe quand il faut défendre à la fin", lui a rendu hommage son capitaine Jimmy Butler. Cet "overtime" s'est aussi joué sur deux autres actions-clés dans les douze dernières secondes, avec à chaque fois Tatum dans le rôle du "malheureux". Butler a d'abord réussi a mettre son panier en pénétration plus le lancer franc accordé sur une faute de l'ailier pour passer devant 116-114. Et ce dernier a failli égaliser au buzzer, d'un shoot derrière l'arc qui a rebondi sur le cercle.
Miami c'est du solide
Dommage pour Tatum qui a néanmoins été extrêmement performant (30 pts, 14 rbds, 5 passes, 3 interceptions, 2 contres). Mais lui et ses coéquipiers, qui ont mené de 14 points au quatrième quart-temps, grâce aussi aux 26 points de Marcus Smart, n'ont pas su résister au retour de Miami, dont la solidité mentale est décidément redoutable.
Outre le glacial Butler (20 pts), le meneur slovène Goran Dragic a été très prolifique (29 pts, 7 rbds, 4 passes, Jay Crowder a fait mal à longue distance (5/9 pour 22 pts), Adebayo a abattu un énorme travail (18 pts, 9 passes, 2 contres) et le rookie Tyler Herro a frôlé le triple-double en sortie de banc (12 pts, 11 rbds, 9 passes). Preuve que chaque pierre floridienne bâtit un formidable édifice dans ces play-offs.
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