Même avec LeBron James et Kevin Love, les Cleveland Cavaliers n'y arrivent pas
30 matches, 18 victoires. A la même période l'année dernière, les supporteurs de Cleveland, qui végétait dans les bas fonds de la Ligue, auraient sans doute signé pour un bilan comme celui-ci. Maintenant, si on leur avait posé la question à la fin de l'été, quand LeBron James, Kevin Love ou encore Shawn Marion sont arrivés dans l'Ohio, quelle aurait-été la réponse ? Sans doute imaginaient-ils leur équipe tout en haut de la NBA. Une sorte de machine infernale qui aurait tout emporté sur son passage. Après deux mois de saison régulière, force est de constater que la mayonnaise ne prend pas.
Où se situe le problème ? Un peu partout à bien y regarder. David Blatt était-il l'homme de la situation ? LeBron James est-il autant impliqué qu'il ne devrait ? Kevin Love était-il la bonne pioche de l'été ? Autant de questions que les dirigeants de Cleveland se posent inévitablement en ce moment. La nuit dernière, Cleveland a littéralement sombré. A domicile, facteur aggravant et pire encore face à Detroit, une équipe dont le bilan famélique de 7 victoires pour 23 défaites lui vaut une place dans les cinq pires franchises de NBA. Dans ce naufrage, car il n'y a pas d'autres termes, Kyrie Irving était absent, soit. Mais James et Love ont combiné un affreux 14 sur 38 aux shoots (dont 3/13 à 13 points) et 9 pertes de balles. Difficile dans ces conditions de pouvoir espérer une victoire. Surtout quand en face l'adversaire est à 17/31 (record de franchise) à longue distance. Oui Cleveland est tombé sur une équipe des Pistons en feu mais ça n'excuse pas tout.
Love, ce n'est pas l'amour fou
Car les maux ne datent pas d'hier. A Cleveland, certains fans réclament déjà le départ de Kevin Love. Le blockbuster trade de l'été est-il un flop ? D'un point de vue strictement statistique, l'ancien des Timberwolves a vu ses moyennes baisser. Rien d'étonnant, il était le franchise player à Minnesota, il devient la troisième option à Cleveland. Oui mais, on aurait pu espérer de lui qu'il se régale des espaces ouverts par James ou Irving, il n'en est rien. L'an dernier, il tournait à 26 points de moyenne à 45,7% aux shoots. En prenant quasiment six tirs de moins cette saison (18,5 contre 12,6 en moyenne), Love a aussi vu son pourcentage aux tirs diminuer. De 45,7% il est passé à 43,4%. Anormal, un pour un joueur de sa trempe, deux pour un homme qui n'est plus censé prendre des tirs difficiles en fin de possession. Surtout, défensivement, le Californien est à la rue. La question est simple: Comment les Cavaliers feront en Playoffs quand le jeu va se durcir alors que pendant la saison régulière leur ailier-fort se fait manger en défense ?
James toujours le roi ?
Cette situation ne semble pas au goût de LeBron James. Évidemment nous direz-vous. Mais, sans forcer le trait, on peut dire qu'on ne reconnaît pas "King James" cette saison. Celui qui planait sur la ligue à Miami n'est plus. Si ses statistiques sont sensiblement les mêmes, c'est son attitude sur la parquet qui interpelle. Comment expliquer qu'il se désintéresse parfois de ses erreurs ou du repli défensif ? Volonté de responsabiliser ses coéquipiers ou doutes sur son retour dans sa franchise de coeur ? Au Heat, James martyrisait les équipes adverses à l'intérieur. Aujourd'hui il a perdu en efficacité (56,7% aux tirs la saison dernière contre 48,8% cette saison). A l'heure actuelle, personne n'imagine "LBJ" en MVP de la ligue. C'est dire si le numéro 23 des Cavs a perdu de sa superbe. Avec lui, c'est toute une ville qui doute. Il lui reste deux tiers de saison pour redresser la barre.
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