Les Spurs proches du titre
Avec un Tony Parker qui a non seulement tenu sa place malgré sa blessure, mais aussi tenu son rôle avec autorité, et dans le même temps un retour au premier plan de Manu Ginobili, soutenus par un incroyable Danny Green, les Spurs ont affiché un rendement tout terrain, et de l'efficacité, alors que Miami a été moins en réussite.
Le réveil de Manu
Manu Ginobili était attendu au tournant après avoir été l'ombre de lui-même lors des quatre premiers matches et l'Argentin a cette fois répondu présent avec brio: son "double double" (24 pts, 10 passes) a pesé lourd dans le succès des Spurs. "Manu a joué son meilleur match depuis un moment, ça nous a bien aidés", a dit l'entraîneur Gregg Popovich, qui a tenté un coup de poker en titularisant son Argentin de 35 ans pour la première fois depuis un an. Ginobili, pointé du doigt pour son faible rendement offensif en finale (7,5 points à 37,5% de réussite et 3 passes de moyenne avant le match 5), a eu droit d'avoir son nom scandé par les 18.000 spectateurs quand il a été la clé de voûte avec 9 pts et 1 passe du 19-1 qui a remis le Heat à bonne distance à dix minutes de la fin après que ces derniers furent revenus à un point (75-74).
Ce fut un apport indéniable dans le collectif de San Antonio où Tony Parker, qui, malgré son élongation, a encore fait des étincelles. Avec 26 points (et 5 passes décisives) il a été le meilleur marqueur d'un match que les Spurs ont mené de bout en bout grâce aussi à Tim Duncan (17 pts, 12 rebonds).
Le Heat à la recherche d'un second souffle
Les Spurs ont donc collectivement maîtrisé leur sujet mais le sort de cette cinquième rencontre a aussi et d'abord tenu à un moins bon rendement de LeBron James, celui qui peut faire basculer un match quand il le décide. L'ailier a rendu une carte de 25 points, tout comme son compère Dwyane Wade, auxquels se sont ajoutées 21 unités à porter au crédit de Ray Allen. Mais c'était insuffisant face à l'intensité des Spurs qui avaient envie de sceller une victoire pour s'approcher un peu plus d'un titre derrière lequel les Texans courent depuis six ans.
Avantage statistique aux Spurs
Remporter le cinquième match d'une finale constitue un avantage psychologique évident pour les Spurs car désormais les Floridiens sont dos au mur et doivent s'imposer deux fois pour conserver leur titre. Les statistiques parlent pour les hommes de Gregg Popovich: sur 27 finales, l'équipe qui a remporté le match 5 a triomphé à 20 reprises. Mais dans une série où aucune équipe n'a gagné deux fois d'affilée, les tenants du titre vont sans doute se battre jusqu'au bout et tenter d'aller vers un match 7 à quitte ou double.
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