Les Spurs écrasent encore le Thunder
Déjà impressionnants lors du match inaugural de la finale de conférence Ouest (122-105) lundi, les Spurs ont corrigé le Thunder qui a reçu une leçon sans précédent en play-offs. La rencontre était décidée avant même la fin du 2e quart-temps: alors que les deux équipes étaient au coude au coude jusqu'à deux minutes du terme de cette période, les Spurs ont regagné les vestiaires avec 14 points d'avance.
Le Thunder, complétement dépassé par les événements (10% de réussite à trois points!) et orphelin de Serge Ibaka, blessé (38 rebonds contre 53 pour les Spurs), n'a pu que constater les dégâts, avec un écart qui n'a cessé de grimper pour atteindre plus de 30 points.
Gregg Popovich s'est même payé le luxe de ménager ses stars dans le 4e quart-temps, ce qui n'a pas empêché Tony Parker de finir meilleur marqueur de la rencontre (22 points) et Tim Duncan de réaliser son 153e "double double" (deux catégories statistiques à plus de dix unités) en play-offs, avec 14 points et 12 rebonds.
15 points seulement pour Durant
Parker, Duncan et Manu Ginobili (11 pts), le trio derrière les trois derniers titres NBA de San Antonio, a écrit une nouvelle page de son histoire: ils ont signé ensemble leur 111e victoire en play-offs, plus qu'aucun autre trio, détrônant Magic Johnson, Kareem Abdul-Jabbar et Michael Cooper qui s'étaient arrêtés à 110 succès avec les Lakers.
Il n'y a pas qu'en attaque que les Spurs brillent, leur défense a muselé le duo Kevin Durant/Russell Westbrook, limités chacun à 15 points. C'est seulement la 5e fois en 69 matches de play-offs que Durant, meilleur marqueur et meilleur joueur de la saison, marque moins de 20 points. Avant même le retour dans sa salle, pour les matches N.3 et 4 dimanche et mardi, le Thunder semble bien incapable de renverser la vapeur.
"La façon dont joue San Antonio est tout simmplement remarquable, ils ont une mission et ils vont la mener à bien", a apprécié l'ancienne gloire Charles Barkley reconverti consultant télé. Tim Duncan s'est voulu plus prudent, rappelant qu'en 2012 aussi, les Spurs avaient remporté les deux premiers matches contre OKC avant de s'incliner par quatre victoires à deux, déjà en finale de conférence. "On va rappeler à tout le monde ce qu'il s'est passé il y a deux ans. Ce match N.3 est capital, nous devons le gagner", a prévenu l'ailier fort de 38 ans.
"On a juste remporté nos deux matches à domicile. OKC peut revenir en remportant à son tour ses deux matches à la maison", a renchéri Parker. Le vainqueur de ce duel sera opposé en finale pour le titre NBA soit à Miami soit à Indiana, qui sont à égalité une victoire partout dans la finale de la conférence Est.
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