Les Los Angeles Lakers à un pas du sacre après avoir dominé le Miami Heat (102-96) dans le match 4
En pleine période électorale aux Etats-Unis, la Floride a joué son rôle de swing state, ces Etats qui peuvent faire basculer le sort pour l'un ou l'autre des candidats, avec un peu d'avance mardi soir. Au Disney World d'Orlando, 48 minutes allaient certainement décider du scénario de cette finale. Vainqueurs dimanche avec brio, le Heat pouvait revenir à 2-2 dans la série et remettre les compteurs à zéro. A 3-1, les Lakers prenaient une option presque définitive pour le titre suprême. Et les hommes de Frank Vogel n'ont pas laissé passer l'occasion de se rapprocher de leur ambition.
Encore une fois, tout n'a pas été simple pour LeBron James et compagnie. Toujours aussi durs et accrocheurs, les joueurs du Heat ont vendu chèrement leur peau. Après son carton lors du match 3, Jimmy Butler se savait attendu au tournant par des Angelinos revanchards. L'ailier est passé à nouveau très près d'un triple-double et a de nouveau terminé meilleur marqueur des siens (22 points pour aller avec ses 10 rebonds et 9 passes décisives). Mais cette fois, les Lakers ont rehaussé leur niveau d'intensité, notamment défensive. Et le retour de l'intérieur Bam Adebayo, pourtant précieux, surtout en première période (15 points, 7 rebonds), n'a pas suffi.
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"KCP" facteur X, Davis décisif : les lieutenants de LeBron au rendez-vous
Ce match 4 s'est joué sur une somme de détails en faveur de L.A. Très nerveux, LeBron James a peiné à se mettre en jambes. Mais le King ne porte pas ce surnom pour rien. Après une première période à 8 points mais surtout 5 balles perdues et (au moins) autant d'invectives à ses coéquipiers et aux arbitres, James s'est remis en selle de tirs très lointains dans le troisième quart-temps. Vexé, le numéro 23 des Lakers a pris les choses en main, et son bras droit Anthony Davis a suivi son sillage. Lui aussi fâché après son match 3 décevant, "AD" a démontré tout ce qui fait de lui le comparse idéal de James. En mode paratonnerre sous son cercle ou pour terminer le travail dans le camp du Heat, l'intérieur All-Star a fait mieux que répondre présent. Il a d'ailleurs connu quelques incompréhensions avec son leader, signe de la nervosité ambiante et de la dureté du combat du soir.
En tête avant le dernier quart, Los Angeles n'a pas fait mentir les chiffres. Quand les Lakers mènent à la fin du troisième acte cette saison, ils l'emportent à chaque fois : 55 victoires, aucune défaite. Miami n'a pourtant jamais cédé, grâce à ce diable de Tyler Herro, au cran remarquable pour un joueur disputant sa première saison pro (21 points dont 9 dans le money time). Les joueurs d'Erik Spoelstra ont même eu l'occasion de passer devant à trois minutes du terme. Mais le tir primé de Butler, visiblement émoussé par tous ses efforts en fin de rencontre, est resté court. "Dans ce match, il y a eu des moments de vérité à la fin et le fait est qu'ils les ont gagnés", a commenté l'entraîneur de Miami. Une minute plus tard, deux actions bien senties de Kentavious Caldwell-Pope, facteur X californien du soir (15 points, 5 passes), redonnaient de l'air aux Lakers (95-88). Anthony Davis s'est chargé de finir le boulot avec un tir à trois-points assassin à 40 secondes du buzzer avant un quatrième et dernier contre de la soirée.
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LeBron James pouvait laisser exploser son soulagement d'un cri rageur. Sa formation n'est plus qu'une à une victoire du titre, son quatrième personnel, le 17e pour la franchise pourpre-et-or. "Le travail n'est pas fini", a toutefois martelé LBJ. "Nous avons l'occasion de bien récupérer avec une journée de repos supplémentaire. Mais je continuerai à travailler. Je ne dormirai pas tant que le travail ne sera pas terminé." James est bien placé pour en parler. Une seule équipe dans l'histoire est déjà revenue d'un écart de 3-1 pour devenir championne NBA : ses Cleveland Cavaliers en 2016.
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