Curry, Leonard, Thomas, Butler, Wiggins et Budenholzer, nos lauréats de la saison NBA
MVP : Stephen Curry (Golden State)
Après le sacre de Kevin Durant, on attendait la réponse de LeBron James. Mais celui qui a choisi de revenir à la maison pour apporter enfin un titre à Cleveland a laissé la lumière à la nouvelle vague de la NBA. Stephen Curry (Golden State), 27 ans, James Harden (Houston), 25 ans, et Russell Westbrook (Oklahoma City), 26 ans, ont formé un trio qui s’est tiré la bourre tout au long de la saison. Si le meneur du Thunder a tenu à bout de bras son équipe, privée de sa star Kevin Durant, enchaînant notamment les triple-double au printemps (10 au total cette saison), le trophée Maurice Podoloff devrait revenir à Stephen Curry.
Le meneur de Golden State a été épatant, multipliant les prestations XXL et les actions de classe. Huitième meilleur marqueur (23,9 points), septième meilleur passeur (7,7 passes) et cinquième meilleur intercepteur (2 interceptions), il a conduit son équipe, bien aidé par Klay Thompson, avec qui il a formé l’incroyable duo des "Splash Brothers", au sommet de la Ligue. Russell Westbrook est meilleur dans les bilans individuels : meilleur marqueur de la Ligue (28 points par match), deuxième intercepteur (2,1), cinquième passeur (8,6), mais le MVP du All-Star Game a été seul une bonne partie de la saison. Sans Durant, il a du prendre les choses en mains. Il a fait ce qu’il a pu, mais Oklahoma a lutté toute la saison pour accrocher les playoffs. Pour échouer au final. C’est le bilan collectif qui devrait départager les deux joueurs. Et sur ce point, Curry est loin devant.
Meilleur sixième homme : Isaiah Thomas (Phoenix, puis Boston)
En débarquant à Phoenix cet été, le meneur Isaiah Thomas a appris un nouveau rôle, celui de remplaçant. Cadre à Sacramento (20,3 points de moyenne par match lors de la saison 2013/2014), il a évolué dans l’ombre de Goran Dragic dans l’Arizona. Un rôle qu’il a endossé à merveille avec une feuille de stats complète : 15,2 points en 25 minutes, 2,4 rebonds et 3,7 passes. Transféré à Boston durant la saison, il a repris le même rôle. Derrière Marcus Smart, il a fait encore plus fort avec 19 points par match en seulement 26 minutes, 2,1 rebonds et 5,4 passes. C’est simple avec 16,5 points par match cette saison, il est le meilleur marqueur de tous les remplaçants de la Ligue. En 66 matches disputés, il n’en a débuté qu’un.
MIP (meilleure progression) : Jimmy Butler (Chicago)
L’histoire de Jimmy Butler est celle qu’adore l’Amérique. Celui parti de rien et qui s’est imposé comme l’un des joueurs majeurs de la Ligue. SDF à 13 ans, star de la NBA à 25, le Texan a tout connu. La "dèche " puis le strass et les paillettes. Sa quatrième saison sur les parquets de la Ligue est celle de l’explosion. En l’absence de Derrick Rose, il est quasiment devenu le "franchise player des Bulls. Notamment en fin d’année 2014 où il est élu joueur de la semaine de la conférence Est durant le mois de décembre. "Joueur de complément" comme il se définissait encore cette saison, il a progressé dans toutes les catégories de statistiques : 13,1 points par match l’an dernier, 20 cette saison, 4,9 rebonds l’an dernier, 5,8 cette saison, 2,6 passes l’an dernier, 3,3 cette saison et pour quasiment le même temps de jeu (38,7 minutes en 2013-2014, 38,6 minutes cette saison). C'est notre favori, n'en déplaise à Rudy Gobert.
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Meilleur défenseur : Kawhi Leonard (San Antonio)
Le MVP des dernières Finales NBA a connu un début de saison compliqué. Blessé à l’œil puis au doigt, Kawhi Leonard n’a pas pu donner sa pleine mesure tout de suite et confirmer ses magnifiques playoffs 2013-2014 qui avaient débouché sur le 5e titre de l’histoire des Spurs. Etincelant en finale, aussi bien en attaque qu’en défense où il avait pu maîtriser LeBron James, Leonard est revenu à son niveau sur la fin de la saison régulière. Meilleur intercepteur de la Ligue (2,3 par match), il a permis aux Spurs de terminer la saison sur une superbe série malgré une ultime défaite face aux Pelicans. Toujours aussi intraitable sur l’homme avec ses mains interminables, il devrait à nouveau être l’arme fatale des Texans.
Rookie de l'année : Andrew Wiggins (Minnesota)
Son duel avec Jabari Parker était l'une des attractions de la saison. Force est de reconnaître qu'avant la blessure de l'ailier de Milwaukee le 16 décembre dernier, celui-ci était en avance sur le numéro un de la draft 2014. L'arrivée du Canadien dans la ligue a été mouvementée entre Cleveland et Minnesota. Mais Wiggins a su relever la tête pour finir la saison avec 16,8 points de moyenne. Il a même fini la saison en boulet de canon en tournant à près de vingt points par match et cinq rebonds sur les deux derniers mois de compétition. De quoi contenir le retour de Nikola Mirotic, l'Espagnol de Chicago.
Coach de l'année : Mike Budenholzer (Atlanta)
Entre lui et Steve Kerr, l'entraîneur des Golden State Warriors, le choix est cornélien. Les deux ont fait leurs armes dans "l'école Spurs", sous l'égide du sorcier Gregg Popovich. Une académie qui se retrouve dans leur jeu fait de mouvement et de passe. Si Budenholzer a notre voix, c'est qu'il réalise une saison presque aussi belle que celle de Kerr à Golden State mais que l'effectif d'Atlanta est bien moins impressionnant que celui des Warrios. Au sein de l'effectif des Hawks, chaque joueur à sa partition à jouer. Et la joue à merveille sous le regard du chef d'orchestre, Mike Budenholzer.
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