Nancy en difficulté
Un Panathinaïkos pas tout a fait moribond
Rien n'est plus pareil à l'Olympiakos. Finaliste de l'Euroligue 2010, le club grec n'a plus son lustre d'antan. A quelques jours de l'énorme et sulfureux choc contre le Panathinaïkos en championnat, la salle du stade de la Paix et de l'Amitié était au tiers vide pour recevoir Nancy. Et à la mi-temps, une panne de courant est venu plonger la salle dans le quasi-noir, obligeant les arbitres à retarder la reprise, et les joueurs à s'échauffer dans la pénombre. Alors que les Grecs n'avaient gagné qu'une seule rencontre en quatre matches (et trois déplacements), leur avenir européen passait obligatoirement par une victoire d'autant plus cruciale que les finances sont exsangues. Si les stars sont pour la plupart parties, il en reste une (Spanoulis) et de vieux grognards comme Antic, ou Papadopoulos.
Longtemps incapable de placer sa vitesse et son jeu de contre-attaque, le SLUC a laissé les Grecs installer leur rythme, la relation Spanoulis-Papadopoulos faisant bien des dégâts aux points comme aux rebonds, défensifs comme offensifs. Si Linehan et Shuler étaient les principaux artilleurs en début de rencontre, Batum et Akingbala ont longtemps été gênés par un marquage très serré, les empêchant de prendre leur envol. Heureusement pour les hommes de Jean-Luc Monschau, l'Olympiakos concédait quatre pertes de balles et l'écart, à la fin du 1er quart-temps, était de (30-22). Le 2e reprenait de la plus mauvaise des manières pour les Lorrains, avec 3pts de Gecevicius, beaucoup de ratés et énormément de pertes de balles (4 en 2 minutes), subissant une intense pression défensive (35-24). Mais la défense des visiteurs haussait le ton, offrant trois minutes sans le moindre point de part et d'autre. Puis, Samnick trouvait enfin la solution dans la raquette, et Moerman trouvait le cercle à longue distance par deux fois pour permettre au SLUC de revenir à (38-36) à 20 secondes de la mi-temps. Finalement, après deux lancers-francs, celle-ci était atteinte à (40-36).
Batum muselé, le groupe A relancé
Après la pause, malgré un retour à (-2) à mi-course (46-44) après des lancers-francs de Shuler, Nancy s'enfonçait peu à peu, sous l'impulsion d'un Spanoulis intraitable (deux paniers à 3pts en une minute) et d'une domination de plus en plus outrageante au rebond. Un nouveau panier primé de Linehan ramenait les siens à dix longueurs (67-57) après deux minutes de jeu. Mais chaque offensive étant une souffrance, chaque phase défensive une loterie avec un rebond tellement déficient, les Nancéiens voyaient encore s'envoler l'Olympiakos, avant de nouveau recoller avec une grosse pression défensive et un panier de Moerman (73-65). Mais encore une fois, un éclat renvoyait les Grecs à +14 (79-65). Et la tendance ne s'inversait plus, avec une belle habilité loin du cercle, pour finir à (91-78). Les 26pts de Sapoulis contrastent avec les 9pts et 6 rebonds de Nicolas Batum, Adrien Moerman finissant meilleur marqueur français (20pts, 6rbds) devant John Linehan (17pts à 4/6 à 3pts) et Jamal Shuler (15pts).
Dans ce même groupe A, un gros choc opposait Fenerbahçe à Cantu. Leaders du groupe en compagnie de Vitoria, les Italiens ont subi leur deuxième revers dans cette compétition au terme d'un prolongation acharnée (85-83). Ils avaient pourtant fourni un bel effort pour revenir à la hauteur des Turcs en remportant le 4e quart-temps (21-17), alors qu'ils étaient menés (56-52) à l'issue du troisième quart-temps. Devant son public, Onan a fini meilleur marqueur de la rencontre avec 18pts, soutenu par Sefolosha (14pts, 7rbds). Autre petite surprise avec la victoire de Bilbao sur le parquet de Vitoria (89-84) dans le duel 100% ibère. Tous ces résultats relancent totalement ce groupe. Avant cette journée, Cantu et Vitoria possédaient deux longueurs d'avance sur les dernier Bilbao et l'Olympiakos. Désormais, tout le monde se tient en un point. La qualification sera dure à décrocher.
Kirilenko et le CSKA inarrêtables
Dans le premier match de la soirée, le CSKA Moscou a conservé son invincibilité en Euroligue en dominant l'un de ses rivaux du groupe B, Malaga (77-66). Lors d'un troisième quart-temps remporté (28-12), le CSKA Moscou a creusé un trou définitif, même si les Espagnols sont revenus en fin de match, obligeant les Russes à remettre la main sur le ballon et à mieux gérer les dernières minutes. Comme c'est le cas depuis le début de la saison, Andrey Kirilenko a été l'un des principaux ouvriers de ce succès, avec 17pts, 9 rebonds et 6 interceptions. Avec Barcelone, qui ne jouera que jeudi à Galatasaray, le CSKA est la dernière équipe encore invaincue sur la scène européenne.
La 5e journée d'Euroligue
Groupe A:
Fenerbahçe (TUR) - Cantu (ITA) 85-83 a.p.
Vitoria (ESP) - Bilbao (ESP) 84-89
Olympiakos Le Pirée (GRE) - Nancy (FRA) 91-78
Classement:
1. Cantu 8 pts
. Fenerbahçe 8
. Vitoria 8
4. Bilbao 7
. Nancy 7
. Olympiakos 7
Groupe B:
CSKA Moscou (RUS) - Malaga (ESP) 77-66
KK Zagreb (CRO) - Kaunas (LTU) 80-78
(jeudi) Bamberg (ALL) - Panathinaïkos (GRE)
Classement:
1. CSKA Moscou 10 pts
2. Malaga 8
3. Panathinaïkos 7
4. KK Zagreb 6
. Zalgiris Kaunas 6
6. Bamberg 5
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