Strasbourg en quête de miracle à Madrid

Dernier du groupe A avec trois victoires, contre quatre pour leurs concurrents, les vice-champions de France doivent réaliser un nouvel exploit contre le champion d'Europe en titre, surpris au Rhénus le 13 novembre (93-86). Mais une simple victoire pourrait ne pas suffire. Pour être certain de survivre, les Alsaciens devront l'emporter de plus de 28 points! A moins que l'Etoile rouge Belgrade ne s'incline face au Bayern: dans ce cas-là, un succès par le plus petit écart contre les "Merengue" serait synonyme de qualification. Autant dire que la SIG n'a plus du tout à fait son destin entre les mains et se retrouve face à un immense défi. Car le Real doit impérativement l'emporter lui aussi pour se sauver et sera revanchard.

"La pression est sur eux"

"Ils sont favoris et ce serait une surprise énorme qu'ils n'aillent pas au Top 16. La pression est sur eux", relativise le meneur strasbourgeois Louis Campbell, héros du match aller (23 points, dont 4/5 à trois points). "On était venu sur le terrain avec l'envie de les battre, de les bousculer, de jouer dur et avec la volonté de limiter au maximum nos erreurs. Nous avions mis une énergie immense (...) Il faut que l'on ait cela en tête pour le match retour car, dans leur salle, nous allons avoir le double de travail et d'investissement à fournir", explique le doyen de la SIG (36 ans).

L'équipe de Vincent Collet devra avant tout chasser ses démons à l'extérieur, où elle ne compte aucun succès en C1 alors qu'elle a réussi des prouesses sur ses terres contre le Real, mais aussi l'Etoile rouge Belgrade et le Fenerbahçe, leader de la poule. Cette solidité "à la maison" en a pris un coup lors des deux derniers matches perdus contre le Bayern (69-82) puis Khimki Moscou (69-78). L'irrégularité de la SIG est aussi visible en ProA où elle a fait les frais lundi de l'adresse diabolique du shooteur manceau Chris Lofton (70-79). Pas le meilleur moyen de se préparer à la vengeance du Real Madrid.