Vincent Collet : "Le résultat d'un esprit de famille"
- Comment vos joueurs ont-ils réussi à se remobiliser après une élimination rageante en demi-finale ?
Vincent Collet : "Parfois, on chute, mais le plus important c’est de rebondir. Il y avait beaucoup, beaucoup de frustration jeudi soir mais on a fait le choix de bien terminer, de gagner cette médaille face à la Serbie qui a été, à mes yeux, l’équipe la plus impressionnante du tournoi. On s’est battus. On regrette de ne pas avoir décroché l’or. Mais on va de l’avant."
- Cet Euro est-il celui du passage de relais entre la génération Parker et les plus jeunes (Batum, De Colo, mais aussi Gobert, Lauvergne ou Fournier ?)
"Une équipe, ça va plus loin que ce qui se passe le terrain, en particulier en équipe nationale. Nous vivons deux mois sans interruption les uns avec les autres. Ce qu’on a construit, c’est aussi le résultat de cet esprit particulier, quasiment un esprit de famille, dans lequel on a réussi à intégrer les jeunes joueurs. Mais nos leaders sont encore là, et bien là, même si ça peut arriver qu’ils soient un peu moins efficaces d’un point de vue basket. L’évolution est venue avec Nando. Elle arrivera avec les plus jeunes. Il faut que cette évolution soit rationnelle et progressive car on aura besoin de tout le monde pour remplir notre objectif. Il est très haut placé : même si on s’y qualifie, il faudra qu’on soit très, très forts pour décrocher une médaille aux Jeux."
- Avez-vous déjà l’esprit tourné vers les Jeux olympiques ?"
Tony (Parker) et moi avons parlé dans le vestiaire (après le match contre la Serbie, ndlr). On est d’accord : l’objectif, c’est de chercher une médaille aux Jeux. C’est possible, même en passant par le TQO (tournoi de qualification olympique). La Russie l’a fait en 2012. On veut faire pareil. C’est le but d’une génération, la dernière chance de Tony, Boris (Diaw), Flo (Piétrus) et Mike (Gelabale). Et le deuxième objectif, après les Jeux, c’est d’assurer la pérennité. L’équipe de France est médaillée sur ses trois dernières compétitions internationales. Elle est médaillée sur ses trois derniers Euros. Il faut pérenniser cela : quand Tony, Boris, Flo et Mike vont arrêter, il faut qu’on soit capables d’être encore compétitifs. L’intégration et l’émergence de nos jeunes joueurs, le niveau de Nando (De Colo) durant cet Euro, sont des choses sur lesquelles il faudra construire."
- Avez-vous déjà eu l’accord de tous vos cadres concernant leur présence l’été prochain ?
"C’est impossible. Mais ils en ont la volonté. Il y a les problèmes de négociations de contrat, et beaucoup d’autres difficultés à gérer. Mais il y a déjà le serment de l’engagement et c’est déjà très important."
- L’équipe de France de basket sera-t-elle la même en 2016 qu’en 2015 ?
"Il faudra capitaliser sur l’équipe telle qu’elle est. J’ai beaucoup parlé des JO dans le discours d’avant-match en, en disant que l’ossature de l’équipe (de l’été prochain) était déjà dans le vestiaire. Et que le match de cet après-midi, c’était une promesse qu’on se faisait : être en ordre de marche pour l’objectif olympique. Il s’est compliqué, mais il n’est pas perdu. C’est très prématuré de penser au prochain effectif mais l’ossature est là. J’ai beaucoup aimé le discours de Tony, générateur et fondateur pour atteindre l’objectif fixé. On a déjà beaucoup de ressources. Il pourrait y avoir deux ou trois retouches, mais on n’est pas sur une fin de parcours."
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